Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 96<br />
préfecture secondaire de Ts’in, province de Kan-sou. — Une autre interprétation que rapporte<br />
le Lu li tche, du Ts’ien Han chou (chap. XXI b, p. 15 r°) considère Hien-yuen comme un<br />
surnom qui fut donné à Hoang-ti parce qu’il inventa les vêtements longs (yuen) et le chapeau<br />
en forme de char (hien). — Cf. le P. L. Gaillard, Croix et swastika, p. 264-268.<br />
01. (107) On appelle [], proprement : faible, tendre, l’enfant qui n’a pas encore soixante-dix<br />
jours.<br />
01. (108) Lorsque l’homme prend à vingt ans le bonnet viril, on l’appelle homme fait.<br />
01. (109) Chen-nong ou Yen-ti est le dernier des trois souverains d’après Se-ma Tcheng. Voyez<br />
plus haut, p. ╓ 12 et suiv.<br />
01. (110) Ce passage donne à entendre que Se-ma Ts’ien, d’accord avec le Kouo yu (cf. n.<br />
00.141), considère Chen-nong et Hoang-ti comme contemporains. Chen-nong, frère de<br />
Hien-yuen, était empereur ; ses parents et ses enfants qui étaient des seigneurs n’obéissaient<br />
pas à ses ordres ; Hien-yuen se chargea de les ramener au devoir. Plus tard cependant,<br />
Chen-nong fut injuste envers les seigneurs ; alors Hien-yuen le combattit, lui enleva le<br />
pouvoir et devint lui-même empereur sous le nom de Hoang-ti.<br />
01. (111) Dans les Rites de Tai l’aîné, au chapitre de l’Emploi des soldats (Ta Tai li, section<br />
75), on lit que « Tch’e-yeou fut un ambitieux sorti du peuple. » Ce texte a une certaine<br />
autorité aux yeux des critiques chinois parce que le chapitre d’où il est extrait fut, dit-on, écrit<br />
par Confucius pour répondre aux questions du duc Ngai de Lou. Cependant, d’après le texte<br />
de Se-ma Ts’ien, il semble que Tch’e-yeou n’était pas un homme vulgaire, mais un seigneur.<br />
— Tchang Cheou-kié, citant un livre intitulé Long yu ho t’ou, dit :<br />
« Quand Hoang-ti était régent de l’empire, il y avait quatre-vingt un frères<br />
appelés Tch’e-yeou ; ils avaient tous des corps de bêtes et des voix humaines,<br />
des têtes de cuivre et des fronts de fer ; ils mangeaient du sable ; ils fabriquèrent<br />
les cinq sortes d’armes de guerre, des glaives, des lances et de grandes<br />
arbalètes ; ils terrorisaient le monde ; ils massacraient et tuaient sans raison. Les<br />
dix mille familles donnèrent avec respect à Hoang-ti le mandat de remplir la<br />
tâche du Fils du ciel. Hoang-ti ne parvint pas à réprimer Tch’e-yeou par la bonté<br />
et la justice ; alors il leva les yeux au ciel et soupira. Le ciel envoya une femme<br />
sombre qui descendit et vint donner à Hoang-ti un écrit scellé sur la guerre ; il<br />
subjugua Tch’e-yeou. Dans la suite, l’empire fut de nouveau troublé ; Hoang-ti<br />
dessina alors l’image de Tch’e-yeou pour effrayer l’empire ; tous dirent que<br />
Tch’e-yeou n’était pas mort et que dans les huit directions tout allait être détruit.<br />
On voit dans cette légende que le <strong>premier</strong> écrit sur l’art de la guerre passe pour avoir été<br />
communiqué d’une manière surnaturelle à Hoang-ti.<br />
01. (112) Ta Tai li : Chap. VII, Ou ti té.<br />
01. (113) Les cinq influences sont celles des cinq éléments primordiaux.<br />
01. (114) D’après Tcheng Hiuen les cinq semences sont celles des cinq céréales, à savoir : le<br />
millet glutineux (Panicum miliaceum), le millet commun (Panicum miliaceum, autre variété),<br />
une sorte de haricot (Soja hispida), le blé et l’orge, le riz (cf. Breischneider, Botanicon<br />
sinicum, n° 335).<br />
01. (115) Ce passage rappelle les beaux vers où Lucrèce nous représente les anciens cherchant<br />
à employer dans les combats des animaux furieux (De natura rerum, chant V, vers 1307 et<br />
suiv.)<br />
Tentarunt etiam tauros in moenere belli,<br />
Expertique sues saevos sunt mittere in hostes ;<br />
Et validos Parthi prae se misere leones<br />
Cum ductoribus armatis saevisque magistris,