Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 90<br />
fin de ce paragraphe, Niu-koa ne trouve pas place dans le cycle quinaire, c’est-à-dire dans la<br />
succession des cinq éléments, car Niu-koa, comme Fou-hi, régna par la vertu du bois. Il est<br />
vrai qu’au paragraphe suivant, Se-ma Tcheng cite une autre théorie d’après laquelle un cycle<br />
entier se serait écoulé entre Fou-hi et Niu-koa en sorte que, tout en ayant régné par la vertu du<br />
même élément, le bois, Fou-hi et Niu-koa n’en formeraient pas moins deux souverains<br />
distincts.<br />
00. (130) On trouve, chez les auteurs qui n’ont pas admis Hoang-ti au nombre des trois<br />
souverains, trois opinions différentes : les uns, comme Tsiao Tcheou (232-297 ap. J.-C.),<br />
disent que les trois souverains sont Fou-hi, Soei-jen (ef. note 1 de la p. 5) et Chen-nong ;<br />
d’autres comme Song Kiun (Ier siècle ap. J.-C.), admettent que les trois souverains sont<br />
Fou-hi, Tchou-yong (voy. plus loin) et Chen-nong ; c’est cette théorie qui a été adoptée par<br />
l’auteur des bas-reliefs d’Ou Leang, dans le Chan-tong ; enfin la troisième hypothèse est celle<br />
que propose Se-ma Tcheng à la suite de Tcheng Hiuen (127-200 ap. J.-C.) et de Hoang-fou Mi<br />
(214-282 ap. J.-C.) : les trois souverains seraient Fou-hi, Niu-koa et Chen-nong.<br />
00. (131) Lie-tse et Hoai-nan-tse parlent tous deux de Kong-kong, mais ils le font combattre<br />
avec Tchoan-hiu, petit-fils de Hoang-ti ; comme cependant Kong-kong était de plusieurs<br />
générations antérieur à Hoang-ti, il faut admettre que cc ne fut pas lui, mais ses descendants<br />
qui combattirent avec Tchoan-hiu. En remplaçant Tchoan-hiu par Tchou-yong, Se-ma Tcheng<br />
peut faire une transposition heureuse dans l’ordre des deux phrases suivantes ; Lie-tse en effet<br />
dit que Niu-koa raffermit le ciel et la terre, puis il parle, comme d’un tout autre sujet, du<br />
combat de Kong-kong contre Tchoan-hiu ; Se-ma Tchéng au contraire place le<br />
raffermissement de la terre et du ciel par Niu-koa après l’ébranlement causé par Kong-kong.<br />
00. (132) Dans la théorie de Se-ma Tcheng, à l’élément bois doit succéder l’élément feu ;<br />
Kong-kong qui s’appuyait sur la vertu de l’eau n’était donc pas à sa place dans le cycle des<br />
cinq éléments ; il doit ainsi être considéré comme illégitime. (Cf. Ts’ien Han chou, Kiao se<br />
tche, dernière page).<br />
00. (133) Tchou-yong est donné dans les Ordonnances mensuelles du Li ki comme présidant au<br />
<strong>premier</strong> mois de l’été. D’après le commentaire du Li ki appelé « Interprétation correcte »,<br />
Tchou-yong serait le fils de l’empereur Tchoan-hiu et présiderait au feu. Tchou-yong est appelé<br />
aussi l’empereur rouge, parce que le rouge est la couleur qui correspond au feu.<br />
00. (134) Lie-tse, chap. T’ang wen. Hoai nan-tse, chap. T’ien wen hiun.<br />
00. (135) Le commentateur de Lie-tse dit que la montagne Pou-tcheou est la montagne du coin<br />
nord-ouest de la terre.<br />
00. (136) Lie-tse, chap. T’ang wen.<br />
00. (137) D’après le commentateur de Lie-tse, la pierre de cinq couleurs serait un symbole<br />
représentant les cinq éléments primordiaux ; c’est par la fusion harmonieuse de ces cinq<br />
éléments que Niu-koa rétablit l’ordre. M. Mayers émet l’hypothèse que la pierre de cinq<br />
couleurs est le charbon dont Niu-koa aurait été le <strong>premier</strong> à découvrir les utiles qualités ; mais<br />
cette supposition est plus ingénieuse que plausible.<br />
00. (138) La province de Ki est une des neuf provinces qu’on voit décrites dans le tribut de<br />
Yu ; elle comprenait le Chân-si actuel et une partie du Tche-li.<br />
00. (139) Chen-nong signifie « le laboureur divin » ; en effet, comme on le lira plus bas, ce<br />
souverain passe pour avoir institué l’agriculture. On l’appelle aussi Yen-ti,<br />
« l’empereur-fumée », parce qu’il régnait par la vertu du feu.<br />
00. (140) Le T’ong kien kang mou et le T’ong kien tsi lan écrivent Ngan-teng.<br />
00. (141) Il ressort du contexte que cette fille de la famille Koa n’est autre que Niu-teng.