Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 87<br />
régnant : tels sont les noms de [], proprement fils du duc, petit-fils du duc. Ainsi les noms de<br />
famille allaient en se multipliant à mesure que les branches des anciens clans se constituaient<br />
en familles nouvelles.<br />
Quand on nommait un homme, on ne l’appelait pas par son nom de clan mais par son nom de<br />
famille. Quand on nommait une femme, au contraire, on indiquait toujours son nom de clan ;<br />
en effet, l’importance principale du nom de clan venait de la règle d’exogamie qui interdisait<br />
les mariages entre membres d’un même clan ; par exemple, lorsque le duc Tchao, de Lou<br />
épousa une femme du pays d’Ou, il commit une action condamnée par les rites, car les deux<br />
familles qui avaient fondé les États de Lou et Ou avaient le même nom de clan, Ki. Les<br />
anciens noms de clan paraissent nous reporter à une époque reculée où la descendance par la<br />
mère était le principe constituant de la famille. Les noms de famille, au contraire, sont fondés<br />
sur la prédominance de l’élément paternel et, dans la substitution graduelle du nom de famille<br />
au nom de clan, il nous semble qu’on peut entrevoir la trace de toute une évolution<br />
sociologique.<br />
00. (104) Le caractère Soei désigne une sorte de vilebrequin au moyen duquel on produisait le<br />
feu. Soei-jen est regardé comme l’inventeur de l’art de cuire les aliments. On verra plus loin<br />
qu’il succéda aux trois dynasties divines appelées les Souverains du ciel, les Souverains de la<br />
terre et les Souverains de l’homme ; c’est à cette légende que fait allusion Se-ma Tcheng<br />
quand il dit que Fou-hi continua le ciel.<br />
00. (105) Hoang-fou Mi : Ti wang che ki.<br />
00. (106) Hoa-siu est, d’après d’autres auteurs, le nom de la localité où habitait la mère de<br />
Fou-hi ; ce lieu se trouvait dans la sous-préfecture actuelle de Lan-t’ien , préfecture de<br />
Srngan, province de Chàn-si.<br />
00. (107) Les légendes relatives aux conceptions miraculeuses sont très peu variées en Chine :<br />
marcher dans les empreintes de pas gigantesques, avaler un neuf qui tombe du haut des airs ou<br />
apercevoir un météore dans le ciel, telles sont presque inévitablement les causes qui<br />
déterminent les grossesses surnaturelles d’où doivent sortir les héros mythologiques.<br />
00. (108) Le marais de Lei joue un grand rôle dans l’ancienne histoire de la Chine ; nous le<br />
retrouverons mentionné à propos de Choen ; il était situé dans la préfecture actuelle de<br />
P’ou-tcheou, province de Chān-si.<br />
00. (109) Tch’eng-ki correspond à la sous-préfecture de Ts’in-ngan, préfecture secondaire de<br />
Ts’in, province de Kan-sou.<br />
00. (110) Voyez la représentation figurée de Fou-hi dans les bas-reliefs du Chan-tong (La<br />
sculpture sur pierre en Chine au temps des deux dynasties Han, planche III).<br />
00. (111) I king, chap. XV, p. 4 v°, trad. Legge, p. 382.<br />
00. (112) L’appendice du I king, dont Se-ma Tcheng fait ici usage, contient des vestiges<br />
d’anciens vers qu’il est d’ailleurs assez difficile de rétablir sous leur forme primitive. Toan<br />
Yu-ts’ai (H.T.K. K., chap. DCLX, p. 15 r°) dit que les mots [] et [] qui terminent les deux<br />
phrases que nous venons de traduire, riment ensemble et sont au p’ing-cheng de la 17 e<br />
catégorie. Mais les mots [] (12 e catégorie) et [] (13 e catégorie) qui terminent les premières<br />
parties de ces deux phrases, ne riment pas ensemble, en sorte qu’on ne voit pas bien de quel<br />
nombre de syllabes les vers étaient constitués.<br />
00. (113) Les huit trigrammes sont les huit combinaisons qu’on peut faire avec une ligne droite<br />
continue et une ligne droite brisée en les groupant trois par trois. La ligne droite continue étant<br />
le symbole du principe yang et la ligne droite brisée étant le symbole du principe yn, ces huit<br />
trigrammes sont supposés représenter en raccourci les combinaisons des deux principes qui<br />
constituent l’univers. Le roi Wen, de la dynastie Tcheou, passe pour avoir développé ce<br />
système cosmogonique en faisant des combinaisons, non plus de trois, mais de six lignes et en