Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 86<br />
N O T E S<br />
<strong>Mémoires</strong> Historiques : Chapitres : I.— II — III — IV<br />
Les n° de note sont précédés du n° de chapitre. Les renvois à des notes du même chapitre ne<br />
mentionnent pas le n° du chapitre, à la différence des renvois à des notes d’autres chapitres.<br />
SE-MA TCHENG. LES TROIS SOUVERAINS<br />
00. (101) Sur Se-ma Tcheng, sur les raisons qui lui firent écrire les Annales principales des<br />
trois souverains et sur ce qu’il entend par les trois souverains, cf. le cinquième chapitre de<br />
notre Introduction.<br />
L’opuscule de Se-ma Tcheng ainsi que le <strong>premier</strong> chapitre des <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong> de Se-ma<br />
Ts’ien ont été traduits en anglais par M. H. J. Allen (Journal of the Royal Asiatic Society, avril<br />
1894, p. 269-295).<br />
00. (102) T’ai-hao signifie « le grand éclat » : de même que T’ai-hao ouvre la série des trois<br />
souverains, ainsi Chao-hao, c’est-à-dire « l’éclat secondaire », est en tête de la liste des cinq<br />
empereurs dans tous les systèmes chronologiques qui, comme le chapitre Lu li tche, du Ts’ien<br />
Han chou, admettent huit règnes (les trois souverains, plus les cinq empereurs) avant la<br />
première dynastie. — Se-ma Ts’ien, qui n’admet que les cinq règnes des cinq empereurs, ne<br />
reconnaît pas la légitimité de Chao-hao, quoiqu’il en parle incidemment dans divers passages.<br />
— P’ao-hi signifie « élever des animaux pour la cuisine » et ce nom est souvent remplacé par<br />
celui de Fou-hi qui signifie « soumettre des animaux domestiques ». La raison d’être de ces<br />
noms sera donnée plus loin par Se-ma Tcheng.<br />
00. (103) Se-ma Tcheng dit : C’est le Kouo yu qui nous apprend que le nom de clan de Fou-hi<br />
était Fong.<br />
Nous devons justifier, par quelques considérations la traduction « nom de clan » que nous<br />
adoptons pour rendre le mot [a] : Les termes [a] et [b] sont employés comme équivalents par<br />
Se-ma Ts’ien ; ainsi il nous dit en parlant de Ts’in Che-hoang que son nom de clan était le<br />
nom de famille Tchao. La confusion faite par Se-ma Ts’ien est devenue d’un usage général et<br />
tous les noms de famille [b] sont appelés aujourd’hui noms de clans [a]. Cependant les<br />
anciens textes ne sont intelligibles que si ou rétablit la distinction entre ces deux termes. Kou<br />
Yen-ou, dans son Je tche lou (chap. XXIII. Sur cet ouvrage, voyez Wylie, Notes..., p. 130), a<br />
traité cette question d’une manière très intéressante ; nous nous sommes servis de son livre<br />
pour rédiger la note suivante :<br />
Les noms de clan [a] étaient réservés autrefois aux princes et aux nobles ; les gens de la plèbe<br />
n’avaient qu’un nom personnel. Le nom de clan n’était pas souvent mentionné : on désignait<br />
les princes régnants par le nom de leur royaume ; ainsi le prince qui avait pour nom personnel<br />
Chen et qui régnait sur l’État de Lou s’appelait Lou Chen ; quant aux patriciens qui avaient,<br />
de par leur naissance, accès aux fonctions publiques, ils se distinguaient entre eux par des<br />
noms de famille [b], mais on énonçait rarement leur nom de clan [a]. Les noms de clans<br />
étaient fort peu nombreux ; on n’en compte que vingt-deux dans le Tch’oen-ts’ieou. Au<br />
contraire, les noms de famille augmentaient sans cesse en nombre ; plusieurs d’entre eux sont<br />
d’anciens noms de fonctions ; c’était parfois le nom de la charge exercée par le <strong>premier</strong><br />
ancêtre qui était devenu celui de toute la famille ; tel est le nom de Se-ma ; d’autres<br />
exprimaient la relation de parenté qui avait existé entre le <strong>premier</strong> ancêtre et le prince