Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 82<br />
Il donna donc à Tcheou (la ville de) Kao-tou .]<br />
La trente-quatrième année (281 av. J.-C.), [ ( 530 ) Sou Li ( 531 ) parla au prince<br />
de Tcheou en ces termes. ; « Ts’in a écrasé ╓ 311 Han et Wei ; il a battu Che<br />
Ou ( 532 ) ; au nord, il s’est emparé de Lin et de Li-che ( 533 ), (villes du pays de)<br />
Tchao ; celui qui a fait tout cela ( 534 ), c’est Po K’i ( 535 ) ; en effet (ce général)<br />
sait fort bien se servir des soldats, et en outre il est prédestiné par le Ciel.<br />
Maintenant il (se propose de) sortir de nouveau de la frontière ( 536 ) à la tête de<br />
ses soldats pour attaquer Leang ( 537 ). Lorsque Leang aura été écrasé, Tcheou<br />
sera en danger. Pourquoi Votre Altesse n’envoie-t-elle pas des gens dire à Po<br />
K’i : Dans le pays de Tch’ou vivait un certain Yang Yeou-ki ( 538 ) qui était<br />
excellent archer ; en tirant à cent pas sur une feuille de mûrier, il tira cent<br />
coups et l’atteignit cent fois. Les assistants, qui étaient au nombre de plusieurs<br />
milliers, disaient tous : C’est admirablement tiré. Un homme vint cependant se<br />
placer ╓ 312 à côté de (Yang Yeou-ka et dit :<br />
— C’est bien, mais je puis vous apprendre à tirer.<br />
Yang Yeou-ki en colère lâcha son arc, saisit son épée et dit :<br />
— Étranger, prétendez-vous être capable de m’enseigner à tirer ?<br />
L’étranger lui répondit :<br />
— Ce n’est pas que je sois capable de vous enseigner à tendre le<br />
bras gauche et à replier le bras droit. Mais, lorsqu’à une distance de<br />
cent pas d’une feuille de mûrier vous avez tiré cent fois et que vous<br />
l’avez touchée cent fois, si vous ne vous arrêtez pas satisfait, petit à<br />
petit votre ardeur se ralentira, vos forces faibliront, votre arc se<br />
tordra, vos flèches se courberont, et un seul coup où vous ne<br />
réussirez pas détruira l’effet de vos cent coups (précédents).—<br />
Or ( 539 ) maintenant vous avez écrasé Han et Wei ; vous avez battu<br />
Che Ou ; au nord, vous vous êtes emparé de Lin et de Li-che,<br />
(villes de) Tchao ; vous avez acquis une grande gloire ; cependant<br />
vous allez derechef sortir de la frontière à la tête de vos soldats<br />
pour traverser les deux Tcheou, tourner le dos à Han et attaquer<br />
Leang. Si une seule de vos entreprises ne réussit pas, toute votre<br />
gloire passée sera perdue. Il vaut mieux pour vous prétexter une<br />
maladie et ne pas vous mettre en campagne. »]<br />
La quarante-deuxième année (273 av. J.-C.), [ ( 540 ) Ts’in viola la<br />
convention relative à Hoa-yang ( 541 ). Ma Fan parla au prince de Tcheou en ces<br />
termes :<br />
— Je vous prie d’ordonner ╓ 313 à Leang ( 542 ), de construire un<br />
rempart pour Tcheou.<br />
Puis il dit au roi de Leang :