Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 6<br />
houe fut enseigné par lui à la foule des hommes.] II fut le <strong>premier</strong> qui<br />
enseigna le labourage. C’est pourquoi il reçut le titre de Chen-nong. Puis il<br />
institua le sacrifice de la fin de l’année ( 145 ). Il frappait avec un fouet<br />
rouge ( 146 ) les herbes et les arbres. Le <strong>premier</strong> il éprouva les cent espèces de<br />
plantes et le <strong>premier</strong> il trouva les drogues qui guérissent.<br />
Il fit en outre un luth à cinq cordes.<br />
[ ( 147 ) Il enseigna aux hommes à tenir le marché au milieu du jour et, une<br />
╓14 fois les échanges faits, à se retirer ; chacun obtint de la sorte ce dont il<br />
avait besoin] ( 148 ).<br />
Ensuite il multiplia les huit trigrammes et en fit les soixante-quatre<br />
hexagrammes ( 149 ).<br />
Il commença par avoir sa capitale à Tch’en ( 150 ), puis il résida à<br />
K’iu-feou ( 151 ). Il mourut après avoir été au pouvoir cent vingt années, Il fut<br />
enterré à Tch’ang-cha ( 152 ).<br />
Chen-nong vint d’abord de la montagne Lié ( 153 ). C’est pourquoi Tso ( 154 )<br />
╓15 dit : « Le fils de Lié-chan s’appela Tchou. » On l’appelle aussi Li-chan et<br />
c’est ainsi que les Rites ( 155 ) disent : « Li-chan eut l’empire. »<br />
Chen-nong prit une fille de la famille Pen-choei, qui s’appelait T’ing-pa et<br />
en fit sa femme. Il en eut un fils qui fut l’empereur Ngai ; Ngai engendra<br />
l’empereur K’o ; K’o engendra l’empereur Yu-wang. En tout il se passa huit<br />
générations et cinq cent trente années ( 156 ) et alors Hien-yuen ( 157 ) arriva au<br />
pouvoir.<br />
Parmi ses descendants il y eut Tcheou, Fou, Kan, Hiu, Hi, Lou, Ts’i, Ki, I,<br />
Hiang, Chen, Lu, qui tous étaient issus du clan Kiang ( 158 ).<br />
╓16 Ils furent tous seigneurs ; quelques-uns d’entre eux furent envoyés<br />
pour gouverner les quatre montagnes ( 159 ). Au temps de la dynastie Tcheou, le<br />
marquis de Fou et le comte de Chen furent les sages conseillers du roi ( 160 ).<br />
Ts’i et Hiu furent des seigneurs autonomes ( 161 ) ; ils fournirent un hégémon au<br />
royaume du milieu ( 162 ).<br />
╓17 Comme la vertu de l’homme saint ( 163 ) avait été abondante, étendue et<br />
grande, sa fortune et sa postérité furent florissantes et durèrent longtemps.<br />
Une autre tradition explique les trois souverains en disant que les<br />
souverains du ciel, les souverains de la terre et les souverains de l’homme sont<br />
les trois souverains ( 164 ). C’est donc l’époque primitive où le ciel et la terre se<br />
séparèrent et où pour la première fois il y eut des princes et des sujets. Ce que<br />
rapporte l’Appendice au Tableau ( 165 ), on ne ╓18 peut le rejeter en bloc ; c’est<br />
pourquoi je mentionne cette tradition à la suite de la précédente.<br />
Lorsque le ciel et la terre furent constitués pour la première fois, il y eut<br />
les souverains du ciel qui comptèrent douze représentants ( 166 ). Calmes et<br />
immuables, ils ne se livraient à aucune action et les mœurs se perfectionnaient