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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 52<br />

CHAPITRE IV<br />

QUATRIÈMES ANNALES PRINCIPALES<br />

LES TCHEOU<br />

╓ 209 ■ Heou tsi, (ancêtre des) Tcheou, avait pour nom personnel K’i ( 101 ). ■<br />

Sa mère était une femme de la famille princière de T’ai ( 102 ), et s’appelait<br />

Kiang-yuen. Kiang-yuen était la première des épouses de l’empereur K’ou.<br />

╓ 210 Kiang-yuen sortit dans la campagne ; elle vit les empreintes des pas d’un<br />

géant ; son cœur s’en réjouit et elle y prit plaisir ; elle voulut marcher sur ces<br />

traces ; quand elle marcha sur ces traces, son corps eut un frémissement<br />

comme celui d’une femme qui conçoit. Elle resta chez elle pendant toute la<br />

durée de la gestation, puis elle enfanta un fils. Estimant que c’était un<br />

malheur, elle exposa l’enfant dans une ruelle étroite ; mais les chevaux et les<br />

bœufs qui passaient l’évitaient tous et ne le foulaient pas aux pieds. Elle<br />

l’emporta et le mit au milieu de la forêt, mais justement plusieurs hommes se<br />

trouvaient dans la forêt de la montagne. Elle transporta son enfant ailleurs et<br />

l’exposa sur la glace au milieu d’un canal ; mais des oiseaux vinrent en volant<br />

pour le protéger et le soutenir avec leurs ailes. Kiang-yuen vit là un prodige ;<br />

elle recueillit donc son enfant, le nourrit et l’éleva. ■ Comme elle avait voulu<br />

d’abord l’abandonner, il reçut le nom de K’i ( 103 )<br />

■ Quand K’i était encore enfant, il avait une fermeté de caractère<br />

comparable à celle d’un géant. Quand il allait çà et là pour jouer, il aimait à<br />

semer et planter du chanvre et des haricots ; le chanvre et les haricots<br />

prospéraient. ■ Devenu homme fait, il se plut encore au labourage ; il<br />

connaissait ce qui convient à la terre ; les céréales qui convenaient étaient<br />

semées et donnaient des récoltes. Tout le peuple le prenait pour modèle.<br />

L’empereur Yao apprit cela et éleva K’i à la dignité d’intendant de<br />

l’agriculture. L’empire y trouva son avantage et (K’i) fut couvert de gloire.<br />

[ ( 104 ) L’empereur Choen dit :<br />

— O K’i, le peuple aux cheveux noirs était auparavant affamé.<br />

Vous, Prince Millet ╓ 211 (Heou-tsi), ■ semez et transplantez les<br />

cent céréales ( 105 ). »]<br />

■ Il donna en fief à K’i le pays de T’ai ( 106 ) ; le surnom de K’i fut<br />

Heou-tsi ; il avait en outre un nom de clan qui était Ki ( 107 ). Il fleurit à<br />

l’époque de T’ao-t’ang, de Yu et de Hia ( 108 ). Sous tous ces princes, il eut une<br />

éminente vertu.

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