Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 185<br />
retrouve énumérés simultanément dans le chapitre K’ang hao du Chou king (trad. Legge, p.<br />
381) ; quelque ingénieuse que soit cette explication qui est celle de Kia K’oei, on ne<br />
comprend pas comment le Kouo yu peut parler d’abord du domaine des seigneurs et ensuite<br />
d’un autre domaine dont le <strong>premier</strong> n’aurait été qu’une partie. Le quatrième et le cinquième<br />
domaines cités par le Kouo yu ont les mêmes noms que dans le Yu kong.<br />
04. (309) Lieou min (commencement du Ier siècle de notre ère) a cité, dans un rapport au<br />
trône, ce passage du Kouo yu et l’a commenté de la manière suivante (Ts’ien Han Chou, chap.<br />
LXXIII, biographie de Wei Hiuen-tch’eng, p. 13 v°) :<br />
« Au grand-père et au père décédé, on fait chaque jour le sacrifice tsi : au<br />
bisaïeul et au trisaïeul, on fait chaque mois le sacrifice se ; aux deux chambres<br />
qui contiennent les tablettes des autres ancêtres plus éloignés, on fait à chaque<br />
saison le sacrifice hiang ;sur l’autel (consacré au ciel) et sur l’aire (consacrée à<br />
la terre), on fait chaque année le sacrifice kong ; (sur l’emplacement du) grand<br />
sacrifice impérial c’est lorsque (le deuil est) fini qu’on fait le sacrifice (de<br />
l’avènement du) roi.<br />
— Voyez aussi même chapitre, p. 6 v°.<br />
— Le sens du mot tchong = quand le deuil de trois ans est fini, nous est indiqué par Hia Chen,<br />
cité par Wang Yuen-soen (Kouo yu fa tcheng, chap. I, p. 9 v°).<br />
— Les redevances payées par les vassaux étaient censées être des contributions aux sacrifices<br />
faits par le Fils du ciel ; plus les vassaux étaient éloignés de la capitale, moins fortes étaient<br />
leurs redevances et par conséquent moins fréquents étaient les sacrifices auxquels ils<br />
contribuaient.<br />
04. (310) La gradation qui précède se règle sur l’éloignement plus ou moins grand où les<br />
vassaux se trouvaient de la capitale ; ceux qui étaient les plus rapprochés pouvaient connaître<br />
les pensées intimes du roi ; s’ils manquaient à leur devoir, le roi devait faire retour sur luimême<br />
et réformer ses pensées, car c’est peut-être à leur imperfection qu’était due l’infraction<br />
de ses sujets à la règle ; de même les vassaux du deuxième domaine connaissaient le roi par<br />
ses ordres verbaux ; ceux du troisième domaine le connaissaient par ses mandements écrits,<br />
etc.<br />
04. (311) C’est-à-dire lorsqu’il avait eu recours aux deux seuls moyens d’action qu’il eût sur<br />
les vassaux des deux domaines les plus éloignés.<br />
04. (312) Ta-pi et Po-che sont, d’après Wei Hong, les noms de deux chefs des K’iuen Jong.<br />
04. (313) Ils n’étaient pas tenus d’y venir, puisqu’ils ne devaient contribuer qu’aux sacrifices<br />
faits aux avènements de rois.<br />
04. (314) Meou-fou reprend les deux arguments qui sont à la base de tout son discours (cf. note<br />
297) et montre que le roi, en dirigeant une expédition contre les K’iuen Jong, manquerait<br />
doublement aux préceptes de ses ancêtres.<br />
04. (315) D’après Wei Hong, le mot chou serait le synonyme de [] dresser, établir ; la phrase<br />
K’iuen Jong chou toen signifierait alors les K’iuen Jong ont établi (parmi eux) la sincérité. —<br />
Mais Wang Yuen-soen (Kouo yu fa tcheng, chap. I, p. 10 r°) avance avec beaucoup<br />
d’ingéniosité que Chou-toen doit être le nom du chef des K’iuen Jong ; en effet, dit-il, dans le<br />
Pei che (biographie de Che Ning, chap. LXI) et dans l’histoire des T’ang (Tang chou,<br />
biographie de Wang Nan-té, chap. CXLVII) on voit mentionnée la ville de Chou-toen qui fût<br />
la capitale des T’ou-yu-hoen ; le nom de cette ville doit évidemment venir de ce que l’ancien<br />
chef des K’iuen Jong, Chou-toen y demeura. Cette cité de Chou-toen se trouvait au nord de la<br />
montagne Si-man-t-eou, préfecture de Si-ning, province de Kan-sou.<br />
04. (316) Malgré les remontrances de Meou-fou, le roi Mou use envers des K’iuen Jong de la<br />
correction qui était, d’après les règles de l’État, réservée aux vassaux du troisième domaine ;