Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 18<br />
— Je ne me déciderai pas à favoriser un seul homme au<br />
détriment de tout l’empire.<br />
Ainsi en définitive il donna l’empire à Choen.<br />
[ ( 261 ) Après la mort de Yao, quand le deuil de trois ans fut ╓ 70 terminé,<br />
Choen quitta le pouvoir et le céda à Tan-tchou au sud du Nan-ho ( 262 ). Les<br />
seigneurs qui venaient rendre hommage n’allèrent pas auprès de Tan-tchou<br />
mais allèrent auprès de Choen ; ceux qui étaient condamnés à la prison ou<br />
avaient des procès n’allèrent pas auprès de Tan-tchou mais allèrent auprès de<br />
Choen ; ceux qui récitaient et chantaient ne célébrèrent pas Tan-tchou mais<br />
célébrèrent Choen. Choen dit :<br />
— C’est le Ciel !<br />
Alors il revint à la capitale ( 263 ) et prit la dignité de Fils du ciel.] Ce fut<br />
l’empereur Choen.<br />
Yu Choen avait pour nom personnel Tch’ong-hoa ( 264 ). Le ╓ 71 père de<br />
Tch’ong-hoa s’appelait Kou-seou ; le père de Kou-seou s’appelait<br />
Kiao-nieou ( 265 ) ; le père de Kiao-nieou s’appelait Keou-wang ; le père de<br />
Keou-wang s’appelait King-k’ang ; le père de King-k’ang s’appelait K’iongchan<br />
; le père de K’iong-chan s’appelait l’empereur Tchoan-hiu ; le père de<br />
Tchoan-hiu s’appelait Tch’ang-i ; jusqu’à Choen il y eut sept générations ( 266 ).<br />
A partir de K’iong-chan jusqu’à l’empereur Choen, tous furent sans<br />
importance et furent des hommes du commun peuple.<br />
Le père de Choen, Kou-seou, était aveugle ; la mère de Choen étant<br />
morte ( 267 ), il prit une autre femme qui enfanta Siang. Siang était arrogant.<br />
Kou-seou aimait le fils de sa seconde femme et cherchait sans cesse à faire<br />
périr Choen ; Choen lui échappa, mais lorsqu’il commettait quelque faute<br />
légère il se soumettait au châtiment. Il servait scrupuleusement son père et sa<br />
marâtre ainsi que son frère cadet ; chaque jour il se montrait sincère et attentif<br />
et jamais il ne se relâchait.<br />
Choen était un homme de la province de Ki ( 268 ).<br />
╓ 72 Choen laboura sur la montagne Li ( 269 ) ; il pêcha dans l’étang de Lei ;<br />
il façonna des vases d’argile au bord du Fleuve ; il fabriqua diverses sortes<br />
d’ustensiles à Cheou-k’ieou ( 270 ) ; il profita du moment favorable pour aller à<br />
Fou-hia ( 271 ).<br />
╓ 73 Le père de Choen, Kou-seou, était pervers ; sa mère était trompeuse ;<br />
son frère cadet, Siang, était insolent, Tous désiraient tuer Choen ; Choen était<br />
docile, et il ne lui arriva jamais de manquer à la conduite que doit avoir un<br />
fils, ni à l’amour fraternel. Quoiqu’ils voulussent le tuer, ils ne purent y<br />
arriver ; quand ils cherchaient à l’essayer, ils (frappaient) à côté.<br />
Quand Choen eut vingt ans, il fut renommé pour sa piété filiale ; quand il<br />
eut trente ans, l’empereur Yao demanda qui il pourrait employer et les (chefs