Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 163<br />
03. (158) L’édition de 1596 et le Che ki loen wen écrivent « trois années ». La leçon « deux<br />
années » est celle de l’édition de 1747 ; elle est d’accord avec un passage de Mencius (trad.<br />
Legge, Chinese Classics, t. II, p. 236) et avec le Tchou chou ki nien. D’après la préface du<br />
Chou king (trad. Legge, Chinese Classics t. III, p. 5, § 18), ni Wai ping ni Tchong-jen<br />
n’auraient régné et le successeur immédiat de T’ang aurait été T’ai-kia ; c’est cette donnée<br />
qu’a acceptée la chronologie de T’ong kien kang mou, tandis que le Tchou chou ki nien admet<br />
comme Se-ma Ts’ien, les règnes de ces deux princes (cf. notre Introduction, chap. IV, § 2).<br />
03. (159) Le mot [] désigne les enfants de l’épouse principale, par opposition aux enfants des<br />
femmes de second rang et des concubines ; faute d’une autre expression, je traduis ce mot par<br />
« légitime », ce qui ne veut pas dire que les autres enfants étaient des bâtards, mais que ceux<br />
de l’épouse étaient seuls les héritiers légitimes du souverain.<br />
03. (160) Chou king : Préface.<br />
03. (161) De ces trois dissertations qui faisaient autrefois partie du Chou king, les deux<br />
dernières ont disparu. Quant à la première, le texte qui nous en est presenté par le Chou king<br />
traditionnel passe pour inauthentique. Kiang Cheng a essayé de reconstituer le texte véritable<br />
(H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 9 et suiv.).<br />
— Dans le titre d’une de ces dissertations, « le prince décédé » dont il est question est T’ang.<br />
03. (162) D’après le T’ong kien kang niou et le T’ong kien tsi lan, T’ai-kia fut relégué dès la<br />
première année dans le palais de T’ong ; il faudrait donc peut-être traduire : « Pendant les trois<br />
premières années que T’ai-kia fut au pouvoir..., pendant trois ans, I Yn exerça la régence. »<br />
Mais cette traduction ne me paraît pas suivre d’assez près le texte.<br />
03. (163) D’après le T’ong hien tsi lan, le palais de Tong se trouvait près de la tombe de T’ang,<br />
dans la sous-préfecture actuelle de Yong-ho, préfecture de P’ou-tcheou, province de Chàn-si.<br />
03. (164) Les « Instructions de T’ai-kia » ont simplement pour titre, dans le Chou king<br />
traditionnel, le T’ai-kia. C’est un des chapitres du pseudo Kong Ngan-kouo.<br />
03. (165) T’ai-tsong est le <strong>premier</strong> des noms de temple [] que nous rencontrons dans l’histoire<br />
de Chine.<br />
03. (166) MM. Legge et Mayers appellent tous deux ce souverain Yuh (=Yeou)-ting ; mais le<br />
Dictionnaire de K’ang-hi range le mot Ou-ting parmi les cas où le caractère [] se prononce<br />
Ou.<br />
03. (167) Chou king : Préface.<br />
03. (168) Le caractère [a], qui se prononce aujourd’hui ou, se lisait autrefois meou. En 907<br />
après J.-C., on interdit l’usage de ce caractère qui faisait partie du nom d’un souverain et on le<br />
remplaça provisoirement par le caractère [b] ou. C’est cette dernière prononciation qui<br />
subsista, même après qu’on eût recommencé à employer le caractère [a].<br />
03. (169) K’ong Ngan-kouo dit que I Tche était le fils de ce I Yn dont il a été souvent parlé plus<br />
haut.<br />
03. (170) Le texte de Se-ma Ts’ien et celui de la préface au Chou king donnent les deux mots<br />
[a] [b] qui signifieraient : un mûrier et une céréale ; mais cette interprétation n’est pas<br />
admissible, car on ne voit pas une céréale devenant si grosse qu’on ne peut l’embrasser avec<br />
les deux mains, et, d’autre part, quelques lignes plus bas, Se-ma Ts’ien dit que, lorsque T’aimeou<br />
eut corrigé sa conduite, les mûriers périrent, mais il ne parle plus d’une céréale.<br />
L’explication de cette difficulté nous est fournie par le traité sur les Cérémonies fong et chan<br />
(chap. XXVIII des <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong>) où ce passage est aussi cité ; en effet, le mot [b] y<br />
est écrit avec un trait de moins, et ce caractère, dit Yen Che-kou, désigne un tch’ou chou, sorte<br />
de mûrier.<br />
03. (171) Chou king : Préface.