Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 161<br />
d’expliquer ce mot qui a engagé M. Legge à transformer toute l’allure du chapitre et à changer<br />
les plaintes du peuple contre Kié en murmures contre T’ang lui-même. Cependant Hia peut<br />
être ici l’équivalent de [], que nous trouverons quelques lignes plus bas, et signifier « le pays<br />
ou le peuple de Hia. » En outre, tous les commentateurs admettent que le mot tchéng est ici<br />
pour le mot []. On peut alors traduire : C’est avec cruauté qu’il (Kié, de la dynastie Hia)<br />
gouverne (le pays de) Hia.<br />
— Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 3 r°) admet l’exactitude absolue de la leçon<br />
de Se-ma Ts’ien et regarde le caractère Hia comme une interpolation.<br />
03. (134) La plupart des commentateurs adoptent l’explication du ta tchoan de Fou Cheng et<br />
mettent cette parole dans la bouche de Kié ; c’est un blasphème par lequel il se déclare<br />
impérissable comme le soleil. Il est à remarquer cependant que Mencius (I, a, 2, trad. Legge<br />
[§ 4], p. 5 ; [trad. Couvreur] ) n’entend pas ainsi ce passage et c’est pourquoi Kiang Cheng<br />
(H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 4 r°) attribue cette phrase au peuple sujet de Kié : le peuple sait<br />
qu’il périra en même temps que son souverain ; mais il déteste si fort celui-ci qu’il souhaite la<br />
mort, pourvu que le monstre disparaisse en même temps. Il faut alors traduire, comme l’a fait<br />
M. Legge :<br />
« Quand ce soleil (c’est-à-dire Kié) expirera-t-il ? Nous voulons tous mourir<br />
avec toi. »<br />
03. (135) Au début de son discours, Tang a dit en parlant de lui-même : Moi, petit enfant ; ici,<br />
il dit : Moi, l’homme unique. Le commentateur Ts’ai Pien explique cette différence par la<br />
raison que, dans le <strong>premier</strong> cas, T’ang se compare au Ciel dont il reçoit les ordres, tandis que,<br />
dans le second cas, il parle à son peuple dont il se distingue par la situation de chef unique.<br />
03. (136) Le mot [] est ici l’équivalent du mot lái qui se trouve dans le texte du Chou king. —<br />
Cette phrase et les deux autres qu’on lit trois lignes plus bas forment trois vers dont les rimes<br />
sont […], au chang cheng de la 5 e catégorie (H. T. K. K., ch. DCLX, p. 6 r°). On a vu plus<br />
haut, dans la harangue à Kan, que l’annonce des récompenses et des punitions était aussi mise<br />
sous une forme rimée (cf. note 02.316).<br />
03. (137) Cette expression signifie : je ne dis pas des paroles inconsidérées et vides de sens.<br />
03. (138) La harangue se termine ici au même point que dans le Chou king. Mais Kiang Cheng<br />
(H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 4 v° et 5) ajoute à ce discours un fragment qui se trouve dans<br />
le Loen yu (trad. Legge, Chinese Classics, t. I, p. 214) et dans Me-tse (chap. 3 e partie, p. 12<br />
r°)-<br />
03. (139) Le titre de Roi guerrier où wâng, appliqué à T’ang, est mentionné dans le Che king<br />
(4 e ode sacrificatoire des Chang, trad. Legge, Chinese Classics, t. IV. p. 642).<br />
03. (140) Cf. note 102.<br />
03. (141) Cf. note 332. Ming-t’iao était à peu de distance au sud-ouest de Song.<br />
03. (142) Chou king : Préface. Ce paragraphe et le suivant se retrouvent dans la préface du<br />
Chou king, mais leur ordre de succession est renversé.<br />
03. (143) La géographie Kouo ti tche dit : La sous-préfecture de Tsi-yn (aujourd’hui au<br />
nord-ouest de la sous-préfecture de Ts’ao, préfecture de Ts’ao-tcheou, province de Chantong),<br />
dans le Ts’ao-tcheou, est l’ancien Ting-t’ao. A l’est se trouve le relais de San-tsong ;<br />
c’est le lieu dont il est question dans ce passage. — C’était là que Kié était venu se réfugier.<br />
03. (144) Le dieu de la terre des Hia était Keou-long, fils de Kong-Kong. T’ang ne put le<br />
remplacer parce qu’il ne trouva parmi ces ancêtres personne dont les mérites pussent atteindre<br />
ceux de Keou-long ; il changea du moins le dieu des moissons qui, sous les Hia, avait été<br />
Tchou, fils de Lié-chan, et qui, à partir du règne de T’ang, fut K’i, l’ancêtre de la future<br />
maison royale des Tcheou (cf. Ts’ien han chou, traité 5, sur les Sacrifices ; cf. notes 01.296 et<br />
00.154).