Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 160<br />
6. les princes destructeurs (c’est-à-dire ceux qui bataillent inconsidérément et en<br />
arrivent à perdre leur royaume et leur propre vie) ;<br />
7. les princes temporaires (c’est-à-dire ceux qui, par leur arrogance, amènent dans un<br />
temps plus ou moins prompt une rupture entre eux et leur peuple) ;<br />
8. les princes obstinés (c’est-à-dire ceux qui ne songent qu’à élever des remparts et à<br />
préparer des cuirasses et des armes de guerre sans pratiquer la vertu) ;<br />
9. les princes des dieux de la terre triennaux (l’explication de ce terme est obscure ; ce<br />
sont, d’une manière générale, les princes qui vénèrent les dieux de la terre et des<br />
moissons ; mais on ne voit pas ce que signifient les mots : de trois années),<br />
03. (125) Chou king : Préface.<br />
03. (126) Le Jou Kieou et le Jou Fang sont deux chapitres perdus du Chou king.<br />
03. (127) Pour comprendre cette anecdote, il faut se rappeler que les filets étaient employés à<br />
la chasse dans les battues ; il est évident que quand on étendait des filets de manière à cerner<br />
une plaine, tout le gibier de poil qui s’y trouvait était pris. Les anciens rois se contentaient de<br />
rabattre un filet sur une seule ligne de façon que beaucoup d’animaux pouvaient échapper,<br />
soit à droite, soit à gauche ; ceux qui se laissaient prendre dans le filet étaient considérés<br />
comme l’ayant fait volontairement et on avait alors le droit de les tuer. T’ang remit en vigueur<br />
cette ancienne coutume (T’ong kien kang mou, ch. III, p. 14 r°).<br />
03. (128) Le nom de Koen-ou est mentionné par le Che pen (chap. Ti hi) qui rapporte la<br />
légende suivante :<br />
Lou Tchong, descendant de l’empereur Tchoan-hiu, épousa une sœur cadette du chef de la<br />
tribu Koei-fang (les ancêtres des Hiong-nou, cf. note 01.124). Cette femme fut enceinte trois<br />
années ; comme elle n’accouchait pas, on lui ouvrit le côté gauche et il en sortit trois fils ; puis<br />
on lui ouvrit le côté droit et il en sortit aussi trois fils. L’un de ces enfants était Koen-ou. —<br />
On trouvera plus de détails sur ce mythe dans la traduction et les notes du chapitre XL des<br />
<strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong> (Tch’ou che kia, au début).<br />
— D’après la géographie Kouo ti tche, le pays de Koen-ou correspondait à la sous-préfecture<br />
de P’ou-yang ; il devait donc être au sud de l’actuel K’ai-tcheou, préfecture de Ta-ming,<br />
province de Tche-li.<br />
03. (129) La traduction qu’on va lire de la harangue de T’ang est notablement différente de<br />
celle qu’a donnée M. Legge (Chinese Classics, t. III, p. 173 et suiv.) ; d’après M. Legge,<br />
T’ang aurait eu pour but, en prononçant ce discours, de couper court aux murmures de son<br />
peuple qui blâmait son expédition contre Kié. Je crois au contraire que T’ang ne fait que<br />
rappeler les griefs du peuple contre Kié, afin de montrer que le Ciel l’a chargé de punir le<br />
souverain pervers.<br />
03. (130) Chou king : T’ang che.<br />
03. (131) Le prince dont il est question est Kié.<br />
03. (132) Le texte du Che ki transpose ici l’ordre des phrases tel qu’il se trouve dans le Chou<br />
king. Dans le Chou king nous lisons :<br />
« Le souverain Hia est fort coupable et le Ciel ordonne de le mettre à mort.<br />
Maintenant, parmi vous, la multitude ; il en est qui disent : « Notre prince n’a<br />
pas pitié de nous, la multitude ; il interrompt nos travaux de la moisson et c’est<br />
avec cruauté qu’il gouverne Hia. » J’ai entendu en effet votre multitude dire :<br />
« Hia est coupable ». Or je crains l’Empereur d’en haut... »<br />
03. (133) Le Che ki donne la leçon kŏ [], qui n’offre aucune difficulté de traduction. Le Chou<br />
king écrit kŏ tchéng Hià ; l’addition du mot Hia est embarrassante ; c’est sans doute le désir