Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 159<br />
aussi parlé et a raconté les causes qui menèrent cette guerre (III, a. 5, trad. Legge, p. 148 ; —<br />
cf. I, b. 11, trad. Legge. p. 47; [trad. Couvreur]).<br />
03. (119) Le Châtiment infligé par T’ang est le titre d’un chapitre perdu du Chou king. Les<br />
paroles qui précèdent doivent en avoir fait partie. En effet, un peu plus loin, Se-ma Ts’ien<br />
donne le texte de la harangue de T’ang et ajoute aussitôt après : « il fit la harangue de Tang » ;<br />
dans les deux passages la méthode de composition, ou plutôt de compilation, est la même.<br />
— Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXCIII, p. 1 et 2) reconstitue le « Châtiment infligé par<br />
rang » au moyen du texte de Se-ma Ts’ien et de celui de Mencius. Il est à remarquer que ce<br />
chapitre ne se trouvait ni dans le texte moderne de Fou Cheng, ni dans le texte antique de<br />
K’ong Ngan-kouo (cf. Introduction, ch. III, § 1, listes A et B) ; Se-ma Ts’ien a donc dû<br />
l’emprunter à une source qui nous est inconnue.<br />
03. (120) Soen-tse, cité par P’ei Yn, dit que le nom personnel de I Yn était Tche ; aussi la<br />
plupart des commentateurs rejettent-ils le témoignage de Se-ma Ts’ien et considèrent-ils<br />
Ngo-heng, non pas comme le nom personnel de I Yn, mais comme le titre de sa fonction ;<br />
Ngo-heng signifierait alors : l’appui et le justicier. Quant aux deux mots I Yn, on les explique<br />
de la manière suivante : la mère de ce personnage demeurait près de la rivière I et c’est de là<br />
que lui vient le nom de I ; quant au mot Yn, il signifie « rectifier » ; en effet T’ang chargea I<br />
Yn de rectifier ce qui était mal dans son royaume.<br />
03. (121) Le pays de Sin correspond à la sous-préfecture actuelle de Tch’en-lieou, préfecture<br />
de Kai-fong, province de Ho-nan.<br />
03. (122) Mencius (V, a, 7, trad. Legge, p. 240 ; [trad. Couvreur]) a nié qu’I Yn se soit jamais<br />
déguisé en cuisinier pour parvenir jusqu’à T’ang :<br />
« J’ai entendu dire, écrit-il, qu’I Yn chercha à s’introduire auprès de T’ang, par<br />
le moyen des doctrines de Yao et de Choen ; je n’ai pas entendu dire qu’il l’ait<br />
fait par le moyen de ses connaissances en cuisine.<br />
— Il est à remarquer d’ailleurs que Se-ma Ts’ien lui-même ne semble pas attacher beaucoup<br />
de valeur à cette tradition puisqu’il en cite une autre aussitôt après.<br />
— Le discours d’I Yn sur les saveurs nous a été conservé dans le Tch’oen ts’ieou de Lu Pouwei,<br />
ch. XIV, p. 6 r°.<br />
03. (123) D’après Mencius (V, a. 7, trad. Legge, p. 239 ; [trad. Couvreur]), T’ang n’envoya<br />
que trois fois des messagers à I Yn.<br />
03. (124) Le Roi simple paraît être un personnage fictif qui représente le souverain idéal des<br />
théories taoïstes ; c’est le prince dont la conduite est simple et vraie. Le commentaire Souo yn<br />
explique les neuf Maîtres en disant que ce sont les trois souverains, et les cinq empereurs de la<br />
haute antiquité, auxquels on ajoute Yu, le fondateur de la dynastie des Hia. Lieou Hiang<br />
cependant en donne une autre explication : les neuf Maîtres seraient :<br />
1. les princes de la loi (c’est-à-dire les princes qui règnent en appliquant des lois<br />
sévères, comme Hiao, duc de Ts’in, ou Ts’in Che hoang ti) ;<br />
2. les princes de la peine (c’est-à-dire les princes qui s’épuisent en efforts pour le bien<br />
du peuple, comme Yu le grand ou le prince Tsi, promoteur de l’agriculture) ;<br />
3. les princes équitables (c’est-à-dire ceux qui font sentir leur prestige avec justice et<br />
qui récompensent avec équité, comme Kao-tsou, fondateur de la dynastie des Han) ;<br />
4. les princes qui donnent (c’est-à-dire ceux qui ne gouvernent pas suivant leur bon<br />
plaisir, mais confient le pouvoir à leurs sujets) ;<br />
5. les princes autocrates (tel fut l’empereur Siuen, de la dynastie des <strong>premier</strong>s Han) ;