26.06.2013 Views

Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 155<br />

particulier. La présence de ces divinités donnait au prince un mystérieux prestige : les<br />

récompenses qu’il distribuait étaient comme conférées par l’ancêtre, génie tutélaire et bon ;<br />

les punitions qu’il infligeait semblaient édictées par le dieu de la terre, personnification de la<br />

sévère justice.<br />

— Sur la coutume d’emporter les tablettes des divinités dans le camp, cf. Li ki, chap. Tseng<br />

tse wen, trad. Legge, Sacred Books of the East, t. XXVII, p. 324; [trad. Couvreur] — Tso<br />

tchoan, 4 e année du duc Ting, trad. Legge, p. 754, — et d’autres passages des <strong>Mémoires</strong><br />

<strong>historiques</strong> que nous signalerons lorsqu’ils se présenteront. — Sur la tablette était inscrit<br />

seulement le nom du dieu ; mais, par suite du caractère idéographique de l’écriture chinoise,<br />

le nom même était en quelque manière la représentation figurée des qualités essentielles de la<br />

divinité et jouait ainsi le rôle d’une véritable idole.<br />

02. (316) La harangue se termine par trois vers dont les rimes sont au chang cheng de la<br />

cinquième catégorie (H. T. K. K., ch. DCLX, p. 7 r°). Il semble bien que nous ayons là sous sa<br />

forme concise et énergique une vieille imprécation rituelle où respire encore la sauvagerie des<br />

<strong>premier</strong>s temps de la civilisation chinoise. La harangue de Kan me paraît, malgré sa brièveté,<br />

un des monuments les plus remarquables, et à coup sûr les plus authentiques, de la haute<br />

antiquité ; elle est singulièrement plus vivante que les Règles de Yao et de Choen ou que le<br />

Tribut de Yu.<br />

— Cette harangue se trouve reproduite avec quelques variantes par Mo-tse qui l’intitule la<br />

Harangue de Yu et l’attribue à Yu et non à K’i.<br />

02. (317) Chou king, Préface.<br />

02. (318) Les Chants des cinq fils forment le troisième des livres de Hia dans le Chou king<br />

traditionnel ; ils appartiennent au pseudo-texte antique et leur authenticité est fort contestable.<br />

On remarquera que Se-ma Ts’ien paraît n’en connaître que le titre.<br />

02. (319) Les Hi et les Ho sont les descendants des personnages de même nom que Yao<br />

chargea de présider aux principes yn et yang et aux quatre saisons. Cf. note 01.176.<br />

02. (320) Le Châtiment de Yn est le quatrième des livres de Hia ; sous sa forme actuelle, son<br />

authenticité est plus que douteuse, cf. note 318.<br />

— Le royaume de Yn correspond à la sous-préfecture de Koang-yuen, préfecture de Pao-ning,<br />

province de Se-tch’oan.<br />

02. (321) Se-ma Tcheng et Tchang Cheou-kié remarquent qu’entre le règne de l’empereur<br />

Siang et celui de l’empereur Chao-k’ang il s’écoula de trente à quarante années pendant<br />

lesquelles le trône fut occupé successivement par deux usurpateurs, I et Tcho. Nous trouvons<br />

des renseignements étendus sur ces faits dans le Tso tchoan (4 e année du duc Siang, trad.<br />

Legge, p. 424 ; [trad. Couvreur]). Dans le chapitre du Chou king intitulé les Chants des cinq<br />

fils, I est donné comme ayant supplanté l’empereur T’ai-k’ang et non l’empereur Siang, mais<br />

nous avons vu plus haut (note 318) que ce témoignage ne saurait avoir grande valeur.<br />

Si nous nous en tenons aux indications du Tso tchoan, en les complétant par les autres textes<br />

cités par les commentateurs, voici quels événements se seraient passés :<br />

le prince I, descendant d’un célèbre archer qui portait le même nom au temps de<br />

l’empereur K’ou, força l’empereur Siang à quitter sa capitale et à s’enfuir à<br />

Chang-k’ieou (aujourd’hui sous-préfecture de ce nom, préfecture de Koei-té,<br />

province de Ho-nan). I s’empara du pouvoir, mais, comme il passait tout son<br />

temps à la chasse, son conseiller, nommé Tcho, en profita pour gagner l’esprit<br />

du peuple : Tcho fit alors assassiner I ; il bouillit son corps et le donna à manger<br />

à ses fils qui tous en moururent. Tcho put ainsi monter sur le trône ; il envoya<br />

son fils, Kiao, attaquer et tuer l’empereur Siang auparavant dépossédé par I.<br />

Cependant un fidèle serviteur de la dynastie légitime, un nommé Mei, rassembla

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!