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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 150<br />

le souverain est vertueux, au près la famille sera bien disciplinée et digne d’éloge, et les sages<br />

aideront le prince ; au loin, l’empire tout entier lui sera soumis comme s’il était sous sa main.<br />

02. (259) L’empereur dont il est ici question doit être l’empereur Yao qui, malgré sa vertu,<br />

n’avait pas été capable de nommer aux charges publiques les huit fils excellents de Kao-yang<br />

et les huit fils excellents de Kao-sin (cf. p.╓ 77 ) et qui attendit Choen pour exiler les quatre<br />

grands criminels.<br />

— Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXCII, p. 3 v°) condamne cependant cette interprétation<br />

en disant que, Yao étant mort, un sujet comme Yu ne pouvait se permettre de critiquer sa<br />

conduite ; d’après Kiang Cheng, l’empereur est ici Choen ; Yu fait son éloge en disant que,<br />

quoique exerçant fort bien le gouvernement, il trouve sa tâche difficile et par conséquent il<br />

donne ses plus grands soins à l’accomplir.<br />

02. (260) Quoique ni les commentateurs chinois ni M. Legge n’appellent l’attention sur le mot<br />

ts’iēn, ce mot me paraît assez difficile à traduire. Il est impossible de le rendre par « exiler »<br />

car c’est le souverain et non San-miao qui éprouve l’action exprimée par ce verbe, comme le<br />

montrent les phrases symétriques qui précèdent et suivent celle-ci. Je traduis donc le mot<br />

ts’ien comme signifiant « faire passer d’un État à un autre (au moral), émouvoir, troubler » ;<br />

mais je dois reconnaître que je n’ai jamais trouvé ce mot employé avec ce sens dans aucun<br />

autre texte.<br />

02. (261) Hoan-teou et San-miao sont deux des quatre grands criminels (cf. p. ╓ 67-68 ) ; aussi<br />

les commentateurs chinois supposent-ils que l’homme trompeur n’est autre que Kong-kong ;<br />

Yu passe sous silence le quatrième criminel, Koen, parce que c’est son propre père.<br />

02. (262) Le mot ĭ, en tête de cette phrase et de la suivante répond bien à notre expression<br />

« d’une part... de l’autre... ». Si d’une part on distingue en théorie neuf vertus dans la conduite<br />

humaine, d’autre part pour définir ces vertus dans la pratique, on sera obligé de décrire la<br />

conduite ; c’est en effet ce que fait Kao-yao dans ce qui suit.<br />

02. (263) Ce discours de Kao-yao traite de la manière dont le souverain se connaît en<br />

hommes ; les neuf vertus qu’il décrit ne sont pas celles que doit posséder le souverain pour<br />

bien juger de la valeur des hommes, ce sont celles qu’il recherche chez ceux qu’il se propose<br />

d’appeler aux charges publiques.<br />

02. (264) Le mot kiā ne désigne pas simplement ici une famille quelconque ; il a le même sens<br />

que dans l’expression « maison héréditaire ». Le chef d’une telle maison ne peut être qu’un<br />

haut dignitaire, c’est-à-dire un k’ing ou un ta-fou ; ainsi, celui qui a trois des neuf vertus<br />

énumérées plus haut sera digne d’être mis à la tête d’une maison, ou, en d’autres termes,<br />

d’être nommé haut dignitaire ; de même celui qui possède six de ces vertus sera digne d’être<br />

mis à la tête d’un royaume, ou, en d’autres termes, d’être nommé seigneur.<br />

02. (265) [] est l’équivalent de répandre (sous-entendu = le gouvernement et l’enseignement).<br />

C’est l’idée que nous traduisons par le mot « administrer ».<br />

02. (266) Hoai-nan-tse (chap. T’ai tsou hiun) et le Chouo wen disent tous deux que le mot<br />

désigne un homme qui en vaut mille autres ; — d’après Tcheng K’ang-tch’eng, le mot í<br />

désigne un homme qui en vaut cent autres.<br />

02. (267) Cette phrase est substituée par Se-ma Ts’ien à d’assez longs développements du Kao<br />

yao mo dans le Chou king.<br />

02. (268) Kao-yao dit par modestie qu’il ne sait pas si ses conseils sont dignes d’être mis en<br />

pratique, et qu’il cherche seulement à aider le souverain à se bien conduire. Tout ce texte est<br />

notablement différent de celui du Chou king.<br />

— Dans le Chou king traditionnel, le Kao yao mo et le I et Tsi sont deux chapitres distincts ;<br />

au contraire, dans Se-ma Ts’ien, le texte du I et Tsi suit celui du Kao yao mo sans aucune

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