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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 137<br />

02. (172) En descendant le Yang-tse-Kiang, puis en longeant la côte, on arrivait à<br />

l’embouchure de la rivière Hoai ; nous avons vu plus haut que, par le moyen des rivières Hoai<br />

et Se, on parvenait au Hoang-ho et ainsi à la capitale.<br />

— Le mot A est, d’après Tcheng Hiuen, l’équivalent du mot iên, qui est la leçon du Chou<br />

king. Tous deux signifient « descendre un fleuve en en suivant le courant ».<br />

02. (173) Au nord, cette province s’étendait jusqu’à la montagne King (à quelque distance au<br />

nord de la sous-préfecture de Nan-tchang, préfecture de Siang-yang, province de Hou-pe).<br />

Au sud, elle comprenait la montagne Heng (sous-préfecture de Heng-chan, préfecture de<br />

Heng-tcheou, province de Hou-nan) et la dépassait, car c’est ainsi que K’ong Yng-ta explique<br />

l’expression « le sud de la montagne Heng ». Cette province comprenait essentiellement le<br />

Hou-pe et le Hou-nan actuels.<br />

02. (174) La rivière Han arrose dans son cours supérieur le sud de la province de Chàn-si ; elle<br />

débouche dans le Hou-pe à l’extrémité nord-ouest de cette province et se jette dans le Yangtse<br />

à Ou-tch’ang.<br />

02. (175) Cette comparaison fait allusion soit à la majesté, soit à la rapidité de leur cours.<br />

02. (176) L’identification des neuf fleuves a donné lieu à une multitude de discussions entre<br />

les érudits chinois. Se-ma Ts’ien lui-même devait les placer dans les environs immédiats du<br />

lac Po-yang, car, dans son annotation au Traité sur les canaux, il dit qu’il est monté sur la<br />

montagne Lou, située auprès de ce lac, et que de là il a vu les neuf fleuves ; cette identification<br />

a joui longtemps d’un grand crédit et il en est resté une trace durable dans le nom de<br />

Kieou-kiang donné à une villé qui se trouve sur le Yang-tse au point où il communique avec le<br />

lac Po-yang.<br />

— Cependant nous avons vu que le lac Po-yang était expressément mentionné, sous le nom<br />

de P’ong-li, par le Yu kong comme se trouvant dans la province de Yang ; puisque les neuf<br />

fleuves étaient dans la province de King, ils ne sauraient donc se confondre avec le système<br />

hydrographique du lac Po-yang. L’opinion généralement adoptée aujourd’hui est que les neuf<br />

fleuves doivent être identifiés avec le lac Tong-t’ing ; c’est celle à laquelle se rattachent aussi<br />

MM. Legge et Richthofen ; ce dernier explique de la manière suivante comment le lac<br />

Tong-t’ing peut être appelé les neuf fleuves :<br />

02. (177) Le Eul ya dit :<br />

« Le sens de l’expression « les neuf fleuves » ne pouvait jusqu’ici pas être<br />

compris par les commentateurs européens parce que la nature du lac Tong-t’ing<br />

ne leur était pas connue. En effet, lorsque les eaux sont basses, ce lac est une<br />

vaste étendue de sable coupée par de nombreux canaux dans lesquels se<br />

précipitent avec un cours rapide les rivières qui viennent du sud et de l’est<br />

rangées comme des rayons. Il n’y a plus alors apparence de lac et on pouvait, si<br />

on ne s’attache pas trop strictement au dénombrement, nommer en fait ce pays<br />

celui des neuf fleuves.<br />

« Une rivière qui sort de Kiangs s’appelle T’o ; une rivière qui sort du Han<br />

s’appelle Ts’ien.<br />

— Les <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong> remplacent le mot ts’ien par le mot [].<br />

— Dans la sous-préfecture de Tche-Kiang, préfecture de King-tcheou, il y a bien une rivière<br />

T’o, mais elle se jette dans le Yang-tse au lieu d’en sortir. C’est pourquoi Tcheng<br />

K’ang-tc’heng préfère identifier le T’o avec la rivière Hia qui, dit-il, sort du Yang-tse pour se<br />

jeter dans la rivière Mien, nom que porte la rivière Han dans une partie de son cours.<br />

Inversement, la rivière Tch’en ou Ts’ien sortait du Han pour se jeter dans le Yang-tse.<br />

Quoiqu’il soit difficile de déterminer avec précision le cours du T’o et du Tch’en, on verra, en<br />

regardant une carte chinoise du Hou pe, que les eaux du Han et celles du Yang-tse

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