Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 132<br />
02. (133) L’étang de Lei-hia n’est autre que l’étang de Lei dont il a été question dans la<br />
légende de Choen (cf. p. 72). Il est marqué sur les cartes chinoises au sud du Hoang-ho actuel,<br />
au nord-est de la préfecture de Ts’ao-tcheou, dans le Chan-tong. Ts’ai Tch’en explique le nom<br />
de ce lac en rappelant la légende suivante tirée du Chang hai king :<br />
« Dans ce lac il y a le dieu du tonnerre (lei) ; il a le corps d’un dragon et la figure<br />
d’un homme ; lorsqu’il frappe sur son ventre, c’est le tonnerre.<br />
Or le lac s’appelait à l’origine le lac Hia ; on l’appela aussi du nom de ce dieu et son nom fut<br />
Lei-hia.<br />
02. (134) Le cours actuel du Hoang-ho paraît avoir fait disparaître les deux petites rivières<br />
appelées Yong et Tsiu ; on n’en trouve plus qu’un vestige dans le canal de Tsiu qui est sur le<br />
territoire de la préfecture secondaire de P’ou.<br />
02. (135) D’après Ts’ai Tch’en, cette proposition et la précédente se rattachent aux travaux de<br />
Yu : les vers à soie craignent l’humidité ; c’est pourquoi ils ne se multiplièrent que lorsque les<br />
eaux se furent retirées ; c’est alors aussi que les hommes purent quitter les collines où ils<br />
s’étaient réfugiés et venir habiter dans la plaine auparavant inondée.<br />
02. (136) La traduction que nous donnons de cette phrase s’appuie sur le commentaire de<br />
K’ong Ngan-kouo. On a vu plus haut (p. ╓100-101 ) que Yu travailla treize années à combattre<br />
l’inondation ; la province de Yen fut la dernière dont il s’occupa et elle ne fut mise en culture<br />
que la treizième année ; les redevances eurent le même rang que la province, c’est-à-dire<br />
qu’elles furent les dernières. qu’elles eurent le neuvième rang.<br />
— Ts-ai Tch’en propose une autre interprétation qui est adopté par M. Legge : le mot []<br />
signifie, d’après lui, que les redevances étaient exactement ce qu’elles devaient être ; comme<br />
d’ailleurs la province de Yen avait beaucoup souffert de l’inondation, ce ne fut qu’au bout de<br />
treize années de culture qu’on exigea les redevances.<br />
— Mais on ne voit plus, dans cette explication, comment le rang des redevances serait<br />
indiqué, car il est puéril de dire avec Ts’ai Tch’en que les redevances les plus légères sont<br />
considérées par le souverain comme les plus parfaites ; il faut cependant que ce rang soit<br />
signifié d’une manière quelconque puisqu’il l’est pour toutes les autres provinces. D’autre<br />
part le nombre de treize années offre une coïncidence remarquable avec la durée attribuée aux<br />
travaux de Yu et Ts’ai Tch’en n’en tient pas compte. Enfin le Che ki loen wen place le signe<br />
de ponctuation après le mot tcheng et non, comme le fait M. Legge, après le mot tso.<br />
— Telles sont les raisons qui nous ont amené à traduire cette phrase comme nous l’avons fait.<br />
02. (137) Outre les redevances, toutes les provinces, sauf celle de Ki où se trouve la capitale,<br />
envoient à l’empereur un tribut, c’est-à-dire des échantillons en nature de leurs produits les<br />
plus remarquables. M. Richthofen (China, 1, p. 355) remarque que cette coutume existe<br />
encore de nos jours : le Ngan-hoei envoie du thé ; le Se-tch’oan, des drogues médicinales, etc.<br />
02. (138) Voyez un dessin de ces mannes dans le Dictionnaire chinois-français du P. Couvreur,<br />
p. 68.<br />
02. (139) Mot à mot : des ornements en tissu.<br />
02. (140) Après avoir indiqué en quoi consiste le tribut, le Yu kong décrit la route par laquelle<br />
on l’apportait jusqu’au Hoang-ho, c’est-à-dire jusqu’à la province où se trouvait la capitale.<br />
— D’après les indications de Yng Chao, la rivière T’a prenait sa source à Tch’ao-tch’eng à la<br />
frontière ouest du Chan-tong, un peu au nord du Hoang-ho actuel ; il se jetait dans la mer non<br />
loin de la sous-préfecture de Kao-yuan, préfecture de Ts’ing-tcheou, au sud du Hoang-ho.<br />
Étant données les modifications qu’a subies le système hydrographique de cette région, il est<br />
difficile de savoir si les rivières Tsi et T’a communiquaient entre elles ou si elles sont deux<br />
voies différentes pour arriver au Hoang-ho.