26.06.2013 Views

Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 131<br />

Autrefois on devait donner ce nom à un territoire beaucoup plus vaste qui s’étendait au nord<br />

jusqu’aux préfectures secondaires de Tchao et de Chen ; les marécages qui le couvraient<br />

furent desséchés en partie et les eaux furent refoulées dans le lac qui seul aujourd’hui garde le<br />

nom de Ta-lou. On a vu plus haut (note 122) qu’au temps du Yu kong le Hoang-ho traversait<br />

le lac Ta-lou. — Les mots [] dans Se-ma Ts’ien et tsŏ dans le Chou king ont ici le sens de<br />

« cultiver, mettre en culture », d’après tous les commentateurs.<br />

02. (130) Nous avons déjà vu les barbares Niao mentionnés dans les Annales principales des<br />

cinq empereurs (p.╓ 89 ) ; le Chou king écrit Tao-i = les barbares des îles ; mais les critiques<br />

modernes rejettent cette leçon et adoptent celle de Se-ma Ts’ien qui est aussi celle de Pan<br />

Kou. Le mot niao peut être regardé comme l’expression phonétique du nom que se donnaient<br />

ces tribus barbres. Le fait qu’elles apportaient des fourrures et qu’elles passaient au large de la<br />

montagne Kié-che (sous-préfecture de Tch’ang-li, préfecture de Tong-p’ing, province de<br />

Tche-li) semble indiquer qu’elles devaient habiter le Leao-tong ; Tchang Cheou-kié, en citant<br />

ici un intéressant passage du Kouo ti tche où sont décrites les mœurs des anciennes tribus de<br />

la Mandchourie, confirme cette manière de voir.<br />

— Le Chou king dit que ces barbares laissent à leur droite la montagne Kié-che pour entrer<br />

dans le Hoang-ho dont l’embouchure la plus septentrionale ne devait pas être éloignée de ce<br />

lieu. Les <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong> disent qu’ils entrent dans la mer ; la leçon est moins claire ;<br />

elle peut cependant se comprendre, si l’on admet que la mer dont il est question est le Po-hai<br />

ou golfe du Pé-tché-li.<br />

— Il est à remarquer que les pelleteries des barbares Niao ne constituent pas un tribut<br />

régulier ; la province de Ki est la seule qui ne paie pas de tribut parce qu’elle est celle à qui<br />

toutes les autres provinces apportent le leur.<br />

02. (131) La rivière Tsi a presque entièrement disparu dans le Hoang-ho actuel ; le nom de la<br />

préfecture de Tsi-nan, dans le Chan-tong, rappelle qu’elle coulait à l’endroit où se trouve<br />

maintenant le grand Fleuve. On verra, quelques pages plus loin, qu’en vertu de principes<br />

d’hydrographie propres à la science géographique chinoise, on appelait Tsi un affluent de la<br />

rive gauche du Hoang-ho et qu’on regardait comme la continuation de cette même rivière Tsi<br />

un effluent de la rive droite du Hoang-ho ; le Tsi était ainsi considéré comme traversant le<br />

Hoang-ho sans se confondre avec lui. Dans cette théorie, la source de la rivière Tsi se trouve à<br />

la montagne Wang-ou (au nord du Hoang-ho actuel, dans la province de Ho-nan, presque à la<br />

limite entre cette province et celle de Chān-si) et son embouchure est celle de la petite rivière<br />

Siao-ts’ing qui se jette dans la mer à quelque distance au sud du Hoang-ho actuel.<br />

— On a vu plus haut (note 122) quel était le cours du Hoang-ho au temps du Tribut de Yu ; en<br />

se reportant à la description que nous en avons donnée, on verra que la province de Yen,<br />

limitée au nord-ouest par le Hoang-ho, au sud-est par la rivière Tsi, devait comprendre la<br />

partie sud-est du Tche-li, la partie nord du Chan-tong et une partie de la préfecture de Weihoei,<br />

dans le Ho-nan.<br />

02. (132) Le Eul ya mentionne huit de ces neuf branches ; ce sont : le T’ou-hai, le T’ai-che, le<br />

Ma-kié, le Fou-fou, le Hou-sou, le Kien-kié, le Keou-p’an et le Ko-tsin. La neuvième branche<br />

serait le Ho proprement dit. On ferait des volumes avec les commentaires que les érudits<br />

chinois ont écrits pour identifier tous ces noms. M. von Richthofen fait à ce sujet une très<br />

juste remarque :<br />

« Quelques commentateurs se sont efforcés de retrouver un à un les neuf Ho<br />

dans les divers cours d’eau du temps présent. C’est là naturellement du travail en<br />

pure perte, non seulement parce que des changements considérables se sont<br />

produits depuis ce temps, mais aussi parce que nous avons autant de peine à<br />

croire que le Ho coulait juste en neuf branches, que nous en avons à admettre<br />

que la Chine d’alors ne possédait que neuf fleuves. (China, t. I, p. 322, n.).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!