Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 130<br />
désagrégeons ce texte en deux parties d’origine et de nature diverses et nous appliquons à<br />
chacune d’elles un mode d’interprétation spécial.<br />
02. (125) Une partie du nom de T’an-hoai se retrouve dans celui de la préfecture actuelle de<br />
Hoai-k’ing (province de Ho-nan), avec laquelle d’ailleurs on identifie T’an-hoai.<br />
02. (126) Le Tchang est une rivière composée de deux cours d’eau : le Tchang clair et le<br />
Tchang bourbeux.<br />
Le Tchang clair prend sa source à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la<br />
sous-préfecture de Lo-p’ing, préfecture de T’ai-yuen, province de Chān-si ;<br />
le Tchang bourbeux prend sa source à environ 25 kilomètres à l’ouest de la<br />
sous-préfecture de Tch’ang-tse, préfecture de Lou-ngan, province de Chān-si.<br />
Tous deux se réunissent au lieu appelé Confluent des Tchang, dans la sous-préfecture<br />
de Ché, préfecture de Tchang-té, province de Ho-nan ;<br />
puis le Tchang se dirige vers le nord-est et va se réunir à T’ien-tsin aux différents<br />
cours d’eau qui se jettent dans la mer sous le nom de Pei-ho. On verra plus loin qu’au<br />
temps du Yu-hong il se jetait dans le Hoang-ho.<br />
— Le mot heng est expliqué assez arbitrairement par K’ong Ngan-kouo et Tcheng Hiuen<br />
comme l’équivalent de = transversal ; cette épithète ferait allusion à la direction de son cours<br />
qui est presque perpendiculaire à celui que suit le Hoang-ho dans le Chān-si. Wang Sou est<br />
plus exact quand il dit que le Heng et le Tchang sont deux rivières différentes. En effet, Li<br />
Tao yuen, dans son commentaire au Choei king, donne le nom de rivière Heng au Tchang<br />
bourbeux.<br />
02. (127) Les neuf provinces sont rangées par ordre de valeur sous le rapport des redevances et<br />
sous le rapport des terres cultivées en deux séries où la place de chacune d’elles est indiquée<br />
par les trois subdivisions cháng tchōung hiá de trois catégories cháng tchōung hiá. Ainsi<br />
cháng cháng signifie la première subdivision de la première catégorie, c’est-à-dire le <strong>premier</strong><br />
rang ; tchōung tchōung signifie la première [css : deuxième ?] subdivision de la seconde<br />
catégorie, c’est-à-dire le cinquième rang. Voici la liste des rangs occupés par les neuf<br />
provinces dans les deux séries ; le <strong>premier</strong> chiffre indique le rang sous le rapport des<br />
redevances et le second le rang sous le rapport de la valeur des terres : Ki 1. 5 ; Yen 9. 6 ;<br />
Ts’ing 4. 3 ; Siu 5. 2 ; Yang 7. 9 ; King 3. 8 ; Yu 2. 4 ; Leang 8. 7 ; Yong 6. 1.<br />
Le mot ts’ouŏ est expliqué par K’ong Ngan-kouo comme signifiant que cette terre produit des<br />
redevances du <strong>premier</strong> degré et aussi du second ; d’après Ma Yong, elle signifie que les terres<br />
sont les unes meilleures, les autres moins bonnes, mais qu’en somme les redevances qu’elles<br />
produisent sont du <strong>premier</strong> degré. Nous adoptons cette seconde interprétation ; en effet, si les<br />
degrés dont il s’agit ne sont pas des mesures absolues mais servent à établir un ordre de<br />
succession entre les provinces, ils doivent être assignés chacun à une province déterminée et<br />
une province ne peut être à la fois la première et la seconde sur la liste.<br />
02. (128) Le nom de la rivière Tch’ang est écrit Heng dans le Chou king et c’est cette dernière<br />
orthographe qui est la bonne. En effet, le mot Heng n’a été modifié dans le texte de Se-ma<br />
Ts’ien que parce qu’il était le nom personnel de l’empereur Wen (179-156 av. J.-C.). La<br />
rivière Heng, appelée aujourd’hui Cha ho, prend sa source dans la sous-préfecture de<br />
Feou-p’ing, préfecture de Tchen-ting, province de Tche-li. La rivière Wei prend sa source plus<br />
au sud, dans la sous-préfecture de Ling-cheou et ne tarde pas à se jeter dans la rivière<br />
Hou-t’ouo. Le Heng et le Wei font tous deux partie du système hydrographique très compliqué<br />
qui vient se déverser à T’ien-tsin.<br />
02. (129) Ta-lou est le nom d’un grand lac à l’ouest de la sous-préfecture de Kiu-lou,<br />
préfecture de Choen-té, province de Tche-li.