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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 128<br />

— Enfin M. Kingsmill a fait voir (China Review, t. IV, p. 13 et suiv. ; t. XIV, p. 17 et suiv.)<br />

que le Tribut de Yu contient une partie en prose rythmée composée de phrases de quatre<br />

caractères et que cette partie se détache du contexte comme un document d’un âge différent.<br />

— Pour notre part, tout en profitant des excellents travaux de nos devanciers, nous ne voyons<br />

pas trace dans le Tribut de Yu de la prétendue migration des Chinois de l’ouest vers l’est ; il<br />

faut solliciter doucement et même violemment les textes pour y trouver des preuves à l’appui<br />

de cette hypothèse gratuite qui est devenue un dogme chez bon nombre de sinologues. La<br />

première partie du Tribut de Yu se compose de deux éléments superposés, l’un étant une sèche<br />

géographie administrative, l’autre la légende des travaux de Yu ; la seconde partie est une<br />

géographie physique suivie d’une autre légende de Yu et accompagnée d’une description<br />

idéale de l’empire qui doit provenir de quelque vieille utopie consacrée par les livres de rites.<br />

Ce sont ces éléments divers du Yu kong dont nous chercherons à marquer la distinction<br />

dans notre traduction et dans nos notes. Dans la première partie du Yu kong, nous<br />

distinguerons pour le lecteur ce que nous appelons l’élément légendaire en plaçant un tiret<br />

après chaque phrase de quatre caractères ; ce n’est pas que le rythme des phrases de quatre<br />

caractères ne se retrouve souvent aussi dans la description administrative de l’empire, mais il<br />

y est mêlé à des phrases de longueur inégale. Au contraire, la légende est nettement<br />

caractérisée ; 1° en ce qu’elle est toujours en phrases de quatre caractères ; 2° en ce qu’elle<br />

emploie la particule ki qui implique l’idée d’une action passée et non d’un état de choses<br />

constant.<br />

en ce qu’elle est toujours en phrases de quatre caractères ;<br />

en ce qu’elle emploie la particule ki qui implique l’idée d’une action passée et<br />

non d’un état de choses constant.<br />

02. (121) Chou king : yu kong.<br />

02. (122) La province de Ki est la seule dont les limites ne soient pas indiquées, mais on peut<br />

les déterminer approximativement, puisqu’on connaît les frontières des huit autres provinces ;<br />

elle était comprise entre le Hoang-ho à l’ouest et la rivière Leao à l’est : au sud et au sud-est<br />

elle longeait le cours du Hoang-ho. En ce temps, le Hoang-ho quittait son lit actuel — à<br />

quelque distance à l’est de la préfecture de Hoai-k’ing, province de Ho-nan, passait à Weihoei-fou,<br />

puis, se dirigeant au nord, traversait le pays compris entre Tchang-te-fou et<br />

Ta-ming-fou : il arrivait dans le lac Ta-lou qui porte encore aujourd’hui ce nom et se trouve à<br />

peu de distance au nord-est.de Choen-té-fou (prov. de Tche-li) ; à partir du lac Ta-lou, il se<br />

divisait en neuf branches : la plus importante paraît avoir été celle qui décrivait l’arc le plus<br />

septentrional ; elle passait à l’est de Pao-ting-fou, traversait à angle droit le Pei-ho actuel, à<br />

l’ouest de T’ien-tsin ; puis elle coupait perpendiculairement le Pei-tang ho actuel et devait se<br />

jeter dans la mer non loin de la montagne Kié-che, sous-préfecture de Tch’ang-li, préfecture<br />

de Yong p’ing, province de Tche-li (cf. Richthofen, China, t. I, p. 321-323). .<br />

La province de Ki était celle où se trouvait la capitale. Quelle était cette capitale ? Si les<br />

travaux de Yu doivent être rapportés à l’époque où Yao était encre empereur (cf. note 01.242),<br />

la capitale était P’ing-yang, aujourd’hui sous-préfecture de Lin-fen préfecture de P’ing-yang,<br />

province de Chān-si ; au temps, du règne de Choen, la capitale était P’ou-fan, aujourd’hui<br />

sous-préfecture de Yong-tsi, préfecture de P’ou-tcheou, province de Chān-si. Toutes deux<br />

étaient donc situées dans l’ancienne province de Ki.<br />

02. (123) Il n’est pas certain que ces deux premières phrases se rattachent à la partie légendaire<br />

du Yu kong. Nous avons suivi dans notre traduction, la ponctuation du Chou king de<br />

Yong-tcheng et nous obtenons ainsi, après le nom de la province de Ki, deux phrases de quatre<br />

caractères. Mais tous les anciens commentateurs placent le point après le quatrième mot et il<br />

faut alors traduire :<br />

« Dans la province de Ki, il fit des travaux ; Hou-k’eou ; il mit l’ordre sur (les<br />

monts) Leang et K’i.

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