Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 124<br />
01. (340) Proprement : de l’empereur Yu ; nous avons écrit Choen pour éviter toute confusion<br />
avec Yu dont il a été question dans le paragraphe précédent.<br />
01. (341) C’est-à-dire après que le deuil de trois ans fut fini.<br />
01. (342) On voit que, d’après les données de Se-ma Ts’ien, Choen mourut àgé de cent ans,<br />
après un règne personnel de trente-neuf ans. La chronologie du T’ong kien kang mou fait<br />
régner Choen quarante-huit ans et celle du Tchou chou ki nien cinquante-trois ans ; toutes<br />
deux s’appuient sur le texte du Chou king (Choen tien, ad fin), qui dit que Choen mourut<br />
cinquante ans après avoir pris le pouvoir ; mais le T’ong kien kang mou retranche de ce<br />
nombre les trois années de deuil, tandis que le Tchou chou ki nien les ajoute à ce nombre.<br />
01. (343) Ts’ang-ou est le nom du lieu où se trouvait la montagne Kieou-i, c’est-à-dire des<br />
neuf doutes, ainsi nommée parce qu’elle avait neuf pics si semblables qu’on les confondait<br />
entre eux. Ts’ang-ou se trouvait dans l’actuelle sous-préfecture de Ning-yuen, préfecture de<br />
Yong-tcheou, province de Hou-nan.<br />
01. (344) Au sud-est de la sous-préfecture de Ning-yuen.<br />
01. (345) Mencius (V, b. 3, Legge, p. 225) dit que Siang fut nommé prince de Pi (près de la<br />
préfecture secondaire de Tao, préfecture de Yong-tcheou, province de Hou-nan). Dans ce<br />
passage de Mencius est discutée la question de savoir si Choen agit bien ou mal en donnant<br />
cette dignité à son frère, malgré sa méchanceté.<br />
01. (346) C’est-à-dire de même que Tan-tchou, fils de Yao.<br />
01. (347) Il le proposa au Ciel pour être empereur après lui.<br />
01. (348) Nous voyons apparaître ici pour la première fois une idée fondamentale de la religion<br />
chinoise : pour que des fils de personnes souveraines puissent faire les sacrifices rituels à leurs<br />
ancêtres, il est nécessaire qu’ils aient un domaine, quelque restreint qu’il soit, où ils soient<br />
maîtres absolus. Le sacrifice est étroitement rattaché au sol.<br />
01. (349) Cette situation privilégiée accordée à un descendant d’une dynastie éteinte, chargé de<br />
représenter ses ancêtres auprès du souverain régnant, est mentionnée dans plusieurs autres<br />
textes. Dans le Chou king, le chapitre Wei tse tche ming nous montre le duc de Tcheou<br />
nommant le vicomte de Wei représentant de la dynastie Chang et lui annonçant qu’il serait<br />
traité comme un hôte dans la maison du roi. Voyez encore dans le Chou king, chap. I et Tsi<br />
(trad. Legge, p. 87), Tan-tchou appelé l’hôte de Choen ; et encore Tso-tchoan, 24 e année du<br />
duc Hi, trad. Legge, p. 193, 1 e col. ; — Che king, décade de Tch’en-kong, ode 3, trad. Legge,<br />
p. 585 ; [trad. Couvreur] ; — Li ki, chap. Kiao t’o cheng, trad. Legge, Sacred Books of the<br />
East, vol. XXVII, p. 422-428.<br />
01. (350) C’est-à-dire qu’il ne se séparait pas de ses ancêtres et ne se reconnaissait pas le droit<br />
de se conduire comme un maître envers les fils des anciens souverains. La phrase se retrouve<br />
dans le chapitre Tsi fa du Li ki.<br />
01. (351) Leur mérite fit qu’on les distingua en les désignant par le nom de la principauté qui<br />
leur avait appartenu en fief avant leur accession au trône.<br />
01. (352) La principauté de Hiong correspond à l’actuelle sous-préfecture de Sin-tcheng,<br />
préfecture de K’ai-fong, province de Ho-nan.<br />
— ► C’est dans ce texte que M. Terrien de Lacouperie a trouvé la preuve que Hoang-ti<br />
n’était autre que Nakhunte et voici comment il arrive à ce résultat : le mot Hiong est donné<br />
par le Dictionnaire de K ang-hi comme se prononçant, dans certains cas (mais non pas dans<br />
celui où il est le surnom de Hoang-ti) Nai ; M. Terrien de Lacouperie prend ce mot Hiong,<br />
prononcé à tort Nai, et le place devant le nom de Hoang-ti, créant ainsi une expression Nai<br />
(lisez Hiong) Hoang-ti qui n’existe, à ma connaissance, dans aucun texte chinois ; c’est<br />
ensuite un jeu d’établir les équivalences Nai = Na, Hoang = khun ; ti = te. Cet exemple suffit