Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...
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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 120<br />
01. (307) Tsi n’est autre que Heou tsi (cf. note 296).<br />
01. (308) K’i est le nom propre du personnage qui avait mérité d’être appelé Heou-tsi,<br />
c’est-à-dire le prince Millet, à cause des services qu’il avait rendus à l’agriculture.<br />
01. (309) Au commencement, c’est-à-dire autrefois, au moment où les eaux étaient débordées.<br />
Le mot employé par Se-ma Ts’ien est l’équivalent du caractère, qui était, d’après Siu Koang,<br />
la leçon du texte moderne du Chou king. Le pseudo-texte antique, qui nous est donné par le<br />
Chou king traditionnel, présente la leçon qui signifie « obstacle, détresse ». — En suivant le<br />
texte du Chou king, M. Legge a traduit :<br />
« Ki, le peuple aux cheveux noirs souffre (encore) la détresse de la famine ; il<br />
vous appartient, ô prince, ministre de l’Agriculture, de planter (pour lui) les<br />
diverses sortes de grains.<br />
Le texte de Se-ma Ts’ien nous oblige à mettre la phrase au passé et à sous-entendre que Choen<br />
confirme K’i dans les fonctions qu’il a exercées avec tant de succès.<br />
01. (310) La phrase chinoise est ainsi conçue […]. Se-ma Tcheng dit qu’elle signifie : en vous<br />
conformant aux quatre saisons, vous avez planté les cent céréales, Mais Kiang Cheng (H. T.<br />
K. K., ch. CCCXC, p. 46 r°) remarque que la position du mot che après le mot pouo rend ce<br />
sens inadmissible ; il faut donc considérer comme équivalent de transplanter.<br />
01. (311) Les cinq ordres sont les cinq sortes de devoirs que les cinq enseignements inculquent<br />
aux pères, aux mères, aux frères aînés, aux frères cadets, aux fils.<br />
— On a vu plus haut (p.╓ 77 ) que Choen confia aux huit Excellents, descendants de Kao-sin,<br />
le soin de répandre les cinq enseignements ; on en conclut que Sié était l’un des huit Excellents.<br />
01. (312) Le titre de se-t’ou paraît appartenir, comme celui de se-k’ong, à l’organisation<br />
administrative de l’époque des Tcheou.<br />
01. (313) Nous avons suivi la glose de Tcheng Hiuen qui dit que Hia signifie « illustre et<br />
grand ».<br />
— On pourrait se demander cependant si le mot Hia ne désigne pas la Chine, parce que la<br />
dynastie Hia avait donné son nom au pays sur lequel elle régna ; le mot Hia, dans ce texte,<br />
serait alors un anachronisme et en dénoncerait la composition tardive. Il va sans dire qu’aucun<br />
commentateur chinois n’est assez audacieux pour soutenir une pareille hypothèse.<br />
01. (314) Le sens de ces deux derniers mots est nettement indiqué par un passage du Tso<br />
tchoan (16 e année du duc Tch’eng) où il est dit que ceux qui font des troubles au dehors sont<br />
appelés [], que ceux qui font des troubles au dedans sont appelés []. On cite parfois ce passage<br />
en intervertissant le sens de ces deux mots, mais c’est une erreur.<br />
01. (315) Les commentateurs ont donné les explications les plus diverses de cette phrase, parce<br />
qu’ils ont cherché à concilier deux renseignements entièrement indépendants l’un de l’autre, à<br />
savoir, d’une part la liste des cinq châtiments qui a été indiquée plus haut (cf. note 245),<br />
d’autre part un texte du Kouo yu qui énumère les trois places où s’infligeaient les châtiments.<br />
Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXC, p. 47 v°) a fort bien montré que les châtiments dont<br />
parle le Kouo yu ne sont pas ceux de la liste précitée et que, d’autre part, le texte du Kouo yu<br />
est bien celui qui peut jeter quelque lumière sur ce texte puisque dans le Kouo yu, comme ici,<br />
les criminels ne sont pas seulement ceux qui enfreignent les lois civiles, mais aussi les barbares,<br />
les ennemis de l’État. Voici l’explication qu’on peut tirer du Kouo yu (Lou yu, p. 6) :<br />
1. les armes offensives et défensives (c’est-à-dire les armées) punissent les plus grands<br />
criminels (c’est-à-dire les ennemis) ;<br />
2. les deux sortes de haches d’armes punissent les crimes moins graves du même genre<br />
(on décapite ceux qui violent les commandements militaires).