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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 113<br />

01. (238) Les cinq instruments sont expliqués par Ma Yong comme étant les cinq insignes de<br />

jade que Choen confère de nouveau aux seigneurs. Mais il est assez singulier de voir ces<br />

insignes appelés des instruments et c’est pourquoi Ts’ai Tch’en (Chou king, chap. II, p. 15 v°)<br />

suppose que l’ordre des phrases a été interverti : suivant lui, la phrase : « les cinq (insignes de<br />

jade), les trois pièces de soie, les deux animaux vivants et l’animal mort lui furent apportés en<br />

offrande » doit être placée immédiatement après la phrase : « Il donna audience aux chefs de<br />

la contrée orientale. » Le texte qui suit devrait alors être traduit de la manière que voici :<br />

« Il mit l’accord dans les saisons et dans les mois et rectifia les jours ; il rendit<br />

uniformes les tubes musicaux et les mesures de longueur, de capacité et de<br />

poids ; il restaura les cinq rites ; il rendit uniformes les cinq sortes d’instruments<br />

(dont on se servait dans les cinq rites) ; quand ce fut fini, il s’en retourna.<br />

01. (239) Le deuxième mois, c’est-à-dire au printemps, Choen va dans l’est ; le cinquième<br />

mois, c’est-à-dire en été, il va dans le sud ; le huitième mois, c’est-à-dire en automne, il va<br />

dans l’ouest ; le onzième mois, c’est-à-dire en hiver, il va dans le nord. On reconnaît ici le parallélisme<br />

entre les saisons et les points cardinaux et cette constatation témoigne une fois de<br />

plus du caractère mythique des traditions qui concernent Choen.<br />

01. (240) Le Chou king donne la leçon I-tsou, expression tout analogue à celle de Wen-tsou<br />

(cf. note 221) ; Choen se serait donc rendu au temple de « l’ancêtre instruit ». Le texte de Sema<br />

Ts’ien est beaucoup plus clair ; en outre il est conforme à un passage des ordonnances<br />

royales du Li ki qui décrit la tournée d’inspection que le Fils du ciel devait faire tous les cinq<br />

ans (cf. Li ki, trad. Legge, Sacred Books of the East, t. XXVII, p. 218).<br />

01. (241) Selon Ts’ai Tch’en, la première année le Fils du ciel parcourait tous les fiefs, la<br />

seconde année, il recevait à la cour les vassaux de l’est ; la troisième année, ceux du sud ; la<br />

quatrième année, ceux de l’ouest ; la cinquième année, ceux du nord. Puis le cycle quinaire<br />

étant terminé, il recommençait (cf. note 239).<br />

01. (242) Ce chiffre de douze provinces est embarrassant. En effet, la Chine ancienne ne<br />

comptait que neuf provinces, celles même qui sont mentionnées dans le tribut de Yu. Pour<br />

tourner la difficulté, les commentateurs ont imaginé de dire que, lorsque Yu régla les eaux et<br />

les terres de l’empire, le règne de Yao était encore loin d’être fini et que c’est après<br />

l’accomplissement des travaux de Yu que Choen, exerçant l’empire par une délégation de<br />

Yao, distingua l’empire en douze provinces. C’est ainsi que le Tong kien tsi lan place les<br />

travaux de Yu entre la 72 e et la 80 e année de Yao et rapporte la distinction des douze provinces<br />

à la 81 e année. Quelle que soit la valeur de cette singulière explication, voici les noms des<br />

douze provinces : Ki, Yen, Ts’ing, Siu, King, Yang, Yu, Leang, Yong, Yeou, Ping et Yng. Les<br />

provinces de Ping et de Yeou avaient été formées avec des parties de la province de Ki ; la<br />

province de Yng avait été formée avec une partie de la province de Ts’ing.<br />

01. (243) La phrase siáng ì tièn hîng a donné lieu aux interprétations les plus diverses. Le sens<br />

que nous avons adopté est celui de Ma Yong qui dit :<br />

Le peuple au temps de Choen était si vertueux que personne n’était coupable ;<br />

c’est pourquoi les châtiments étaient représentés par des images, mais n’étaient<br />

pas appliqués en réalité.<br />

Pour d’autres interprétations, cf. Legge [css : édition/rechercher : ‘punish’], Chinese Classics, t. III,<br />

p. 38.<br />

01. (244) Quoique les commentateurs chinois ne donnent ici aucune explication, il semble que<br />

le style narratif est interrompu et fait place à l’édiction des peines qui est mise dans la bouche<br />

d’une personne déterminée, comme le prouve l’apostrophe de la fin : « Soyez sur vos<br />

gardes. » Je serais tenté de voir là un fragment d’un vieux code qui a été incorporé dans le<br />

Choen tien.<br />

01. (245) Selon Ma Yong, les mots liôu ióu òu hîng constituent deux phrases et il faut traduire :

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