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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 107<br />

D’après les indications du Kouo ti tche cité par Tchang Cheou-kié, la ville de Yu aurait été<br />

située dans la sous-préfecture de P’ing-lou, préfecture secondaire de Kié, province de Chānsi.<br />

D’après Kou Yé-wang, il faudrait l’identifier avez la sous-préfecture de Chang-yu,<br />

préfecture de Chao-hing, province de Tche-Kiang. Le Hiao king dit que Choen naquit à<br />

Yao-k’iu c’est-à-dire dans le Chan-tong, au sud de la sous-préfecture de Se-choei. Le dernier<br />

de ces textes serait le plus conforme au passage de Mencius (trad. Legge, p. 192), où il est dit<br />

que Choen était un homme du pays des barbares orientaux ; mais c’est la première hypothèse,<br />

celle qui place le lieu de naissance de Choen dans le Chān si, qui est la plus généralement<br />

adoptée. — Le nom de clan de Choen était Yao. Yao passe aussi pour avoir été le nom du lieu<br />

où naquit Choen ; on l’identifie avec la sous-préfecture de Yong-tsi, préfecture de P’outcheou,<br />

province de Chān-si.<br />

01. (207) On verra plus loin que le père de Choen s’appelait Kou-seou. les deux caractères qui<br />

entrent dans la composition de ce nom signifient tous deux « aveugle ». K’ong Ngan-kouo<br />

explique qu’il ne s’agit que d’un aveuglement moral ; mais rien dans le texte ne justifie cette<br />

interprétation.<br />

01. (208). Comm. Tcheng-i : Les deux filles de Yao s’appelaient, l’une Ngo-hoang et l’autre<br />

Niu-yng ; la première n’eut pas de fils ; la seconde enfanta Chang-kiun.<br />

01. (209) Le Koei est une petite rivière du Chān-si qui traverse la localité appelée aujourd’hui<br />

encore le village de Yu (Choen), Yu-hiang, préfecture de P’ou-tcheou, et va se jeter dans le<br />

Hoang-ho. D’après K’ong Ngan-kouo, le mot Joei signifierait une petite crique et il faudrait<br />

traduire que Choen demeurait auprès d’une crique de la rivière Koei. D’autres commentateurs<br />

disent que ce mot désigne le confluent de deux rivières ou encore la rive nord d’une rivière.<br />

Selon d’autres auteurs enfin, Joei serait le nom d’un petit cours d’eau. affluent de la rivière<br />

Koei ; cette dernière interprétation est celle du T’ong hien tsi lan (ch. I, p. 15 r°).<br />

01. (210) Le sens que nous donnons à cette phrase ne s’accorde pas avec le texte du Chou king,<br />

mais on verra quelques pages plus loin que Se-ma Ts’ien l’entendait bien ainsi.<br />

01. (211) Ici se termine, à quelques variantes près, la Règle de Yao, le <strong>premier</strong> chapitre du<br />

Chou king ; on peut y distinguer trois sections : dans la première, on traite du bon<br />

gouvernement de Yao ; dans la seconde, on montre comment il sut établir le calendrier et<br />

connaître les saisons ; dans la troisième enfin, on met en lumière les principes au moyen<br />

desquels il choisissait les hommes à qui il voulait confier le gouvernement.<br />

Le texte de Se-ma Ts’ien ne distingue pas le Choen tien du Yao tien ; c’est artificiellement que<br />

le Chou king traditionnel a divisé ces deux chapitres (cf. mon Introduction, IIIe partie). En<br />

effet, tous les auteurs antérieurs au IIIe siècle de notre ère, lorsqu’ils citent des passages de ce<br />

qui est aujourd’hui appelé le Choen tien, les rapportent au Yao tien ; les exemples qu’on en<br />

peut donner sont très nombreux ; le plus célèbre se trouve dans Mencius (trad. de Legge,<br />

Chinese Classics, t. II, p. 229). Wang Sou (vers 256 ap. J.-C.) est le <strong>premier</strong> commentateur où<br />

l’on voie ces deux chapitres distingués ; plus tard, pour donner plus d’unité au pseudo Choen<br />

tien, on y ajouta un début de vingt-huit caractères qui ne se trouve naturellement pas dans Sema<br />

Ts’ien ; on attribue cette interpolation à un certain Lieou Hiuen qui vivait sous la dynastie<br />

des Soei (581-618 ap. J.-C.) (cf. Ting Yen-kien, dans le Siu hoang Tsing king kié, chap.<br />

DCCCXLIV, p. 23 r°). Ce que nous lisons dans Se-ma Ts’ien est donc le Yao tien en texte<br />

moderne, sans interpolation ni division artificielle ; aussi les critiques modernes qui ont tenté<br />

de reconstituer le Chou king ont-ils tous suivi le grand historien et écrivent-ils le pseudo<br />

Choen tien à la suite du Yao tien dont il n’est en réalité qu’une partie. (cf. Wang Ming-cheng,<br />

dans le Hoang Ts’ing king kié, chap. CCCCIV, p. 29 r° et Kiang Cheng, dans le même recueil,<br />

chap. CCCXC, p. 26 r°).<br />

M. Legge est d’avis que le Choen tien, tel que nous l’avons aujourd’hui, se compose de deux<br />

parties, l’une qui faisait partie du Yao tien, l’autre qui est un fragment du véritable Choen tien<br />

et il dit : « On ne peut trouver aucune citation où un paragraphe de cette seconde partie soit<br />

rapportée au Yao tien. » Cette affirmation est contredite par les faits : le Luen heng de Wang

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