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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 106<br />

01. (198) L’opinion générale des commentateurs est que Kong-kong est le nom d’une fonction<br />

qui était celle d’intendant des travaux publics ou de surveillant des eaux. Mais Kiang Cheng<br />

(H. T. K. K. chap. CCCXC, p. 21 r°) est d’avis que le personnage ici désigné ne remplissait<br />

pas cette charge, puisque précisément Yao refuse de la lui confier : on voit en effet par ce qui<br />

suit que l’empereur cherchait quelqu’un qui fût capable de lutter contre l’inondation. Peut-être<br />

un des ancêtres de Kong-kong avait-il été intendant des travaux publics et le nom de la<br />

fonction était-il devenu celui de la famille (cf. n. 00.103).<br />

01. (199) M. Legge traduit l’expression [] comme ne désignant qu’un seul personnage, le chef<br />

des quatre montagnes ; cette interprétation ne s’appuie que sur l’autorité de Tchou Hi et les<br />

commentateurs antérieurs admettent que les chefs des quatre montagnes sont plusieurs<br />

personnes ; cette opinion paraît beaucoup plus plausible, puisque, lorsque Yao s’est adressé<br />

aux chefs des quatre montagnes, on lit la phrase : Tous dirent. En outre, un texte du Kouo yu<br />

(Tcheou yu, chap. III, p. 8 r°) dit formellement, que les chefs des quatre montagnes étaient au<br />

nombre de quatre ; il rappelle les récompenses données à Yu et aux chefs des quatre<br />

montagnes qui l’avaient aidé dans ses travaux, puis il ajoute : ce roi (c’est-à-dire Yu) et ces<br />

quatre chefs... (c’est-à-dire les chefs des quatre montagnes). — Enfin on verra plus loin que<br />

les chefs des quatre montagnes sont dans une étroite relation avec les quatre portes de la<br />

capitale ou les quatre côtés de l’empire et paraissent être les surveillants des quatre points<br />

cardinaux. — Il ne faut pas enlever à ces vieilles légendes leur symétrie mathématique sous<br />

le prétexte de leur donner plus de vraisemblance.<br />

Mais, ce <strong>premier</strong> point établi, il est assez difficile de savoir qui étaient ces chefs des quatre<br />

montagnes. D’après Tcheng K’ang-tch’eng, ces chefs étaient les intendants des quatre<br />

saisons ; c’étaient à l’origine, comme on l’a vu plus haut, le second et le troisième des Hi, le<br />

second et le troisième des Ho. A la mort de ces personnages, les chefs des quatre montagnes<br />

furent au nombre de huit et s’appelèrent les pa po ; quatre d’entre eux auraient précisément<br />

été ceux des ministres de Yao dont nous venons de voir les noms, Hoan-teou, Kong-kong,<br />

Fang-ts’i auxquels il faut ajouter Koen dont il sera question plus loin. Mais toute cette théorie<br />

n’est guère solide.<br />

01. (200) Koen fut le père de l’empereur Yu, fondateur de la dynastie des Hia.<br />

01. (201) Cette interprétation est celle de K’ong Ngan-kouo, mais le mot [] ne laisse pas que<br />

d’être obscur.<br />

01. (202) A la fin de chaque période de trois ans, on examinait quelle avait été la conduite des<br />

fonctionnaires, et après trois de ces examens triennaux, c’est-à-dire au bout de neuf ans, on<br />

procédait aux promotions et aux révocations ; c’est ce qui explique pourquoi Koen fut<br />

renvoyé au bout de neuf ans.<br />

01. (203) Le mot [] pourrait signifier les ordres impériaux ; mais d’après Tcheng<br />

K’ang-tch’eng, il s’agit ici d’un ordre céleste, de ce fameux décret d’en haut qui confère à un<br />

homme le droit de régner sur les autres.<br />

01. (204) D’après les rites, l’homme doit être marié à trente ans et la femme à vingt ; l’homme<br />

qui dépassera trente ans sans s’être marié est appelé du nom particulier de koan ; tel était le<br />

cas de Choen.<br />

01. (205) Ce texte montre combien sont artificielles les généalogies de Se-ma Ts’ien qui font<br />

descendre de Hoang-ti tous les anciens souverains de la Chine. D’après le système de Se-ma<br />

Ts’ien (cf. Mém. hist., chap. XIII), Choen serait l’arrière-arrière-petit-fils du cousin germain<br />

de Yao. Au contraire, la légende telle que nous la trouvons ici veut qu’il ait été un homme du<br />

peuple. Ajoutons que si le système de Se-ma Ts’ien était exact, le mariage de Choen avec les<br />

deux filles de Yao serait une infraction scandaleuse aux règles de la morale chinoise.<br />

01. (206) Les commentateurs sont généralement d’accord pour dire que Choen est un titre<br />

posthume. Quant au nom de Yu, l’explication la plus plausible est celle qui en fait le nom du<br />

lieu qui vit naître Choen. Mais les opinions varient au sujet de l’emplacement de cette localité.

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