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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 105<br />

01. (190) Hiu occupe la place du centre parmi les sept constellations de la région du ciel<br />

symbolisée par la tortue. On donne souvent le nom de [] ou guerrier sombre à cette région du<br />

ciel ; en effet une légende rapportée par le Seou chen ki raconte que le roi des démons se<br />

changea en une tortue que vainquit l’empereur sombre, au temps de Tcheou, de la dynastie<br />

des Yn.<br />

Le nom du vainqueur est resté attaché à la région céleste que symbolise en réalité la tortue,<br />

comme on peut le voir sur toutes les représentations graphiques.<br />

01. (191) Proprement : ont des plumes et des poils et renouvellent leurs plumes et leurs poils.<br />

01. (192) La leçon [] = les êtres qui se cachent, se retrouve, nous dit Se-ma Tcheng, dans le<br />

grand commentaire de Fou Cheng ; Se-ma Ts’ien nous donne donc ici le texte moderne du<br />

Chou king (cf. H. T. K. K., chap. CCCXC, p. 17 v°). L’édition classique du Chou king<br />

présente la leçon [] = les changements de l’hiver.<br />

01. (193) Le solstice d’hiver indique le milieu de l’hiver. A ce moment les sept constellations<br />

de la région du ciel symbolisée par le tigre sont visibles au firmament et c’est la constellation<br />

centrale, mao, qui culmine.<br />

— Les indications que nous donne ce texte sur les diverses constellations qui culminaient au<br />

ciel aux équinoxes et aux solstices peuvent donner la tentation de chercher à le dater en tenant<br />

compte de la loi de précession des équinoxes ; Medhurst et le Dr Legge croient pouvoir<br />

trouver par ce moyen une confirmation de la chronologie du T’ong kien kang mou qui place le<br />

règne de Yao de 2357 à 2255 avant J.-C. Mais M. S. M. Russell, professeur d’astronomie au<br />

T’ong-wen-koan à Péking, a repris la question dans un article intitulé : Discussion of astronomical<br />

records in ancient Chinese books (Journal of the Peking Oriental Society, vol. II,<br />

n° 3) ; il montre que les indications de ce texte sont trop vagues pour permettre des calculs<br />

précis, qu’elles coïncident en partie avec celles fournies par le Hia siao tcheng qui passe pour<br />

postérieur, enfin que la vague approximation à laquelle on pourrait arriver avec de telles<br />

données nous reporterait à une date postérieure de quelques siècles à celle de la chronologie<br />

ordinaire. Selon M. Russell, les étoiles mentionnées dans ce texte sont les suivantes : α de<br />

l’Hydre pour l’équinoxe du printemps, π du Scorpion pour le solstice d’été, β du Verseau pour<br />

l’équinoxe d’automne et η du Taureau pour le solstice d’hiver ; d’après les commentateurs<br />

chinois, ces observations étaient faites à 6 heures du soir.<br />

01. (194) Ma Jong donne ce sens qui est tout à fait conforme à la signification du mot<br />

employé par Se-ma Ts’ien. D’après Tcheng K’ang-tch’eng, la leçon du Chou king serait [] et<br />

signifierait l’intérieur d’une chambre.<br />

01. (195) Les commentateurs ont accumulé autour de ce passage toute leur science<br />

astronomique. Il nous suffit de n’y voir que ce qui s’y trouve exprimé, à savoir que, dès<br />

l’époque très reculée à laquelle remonte ce texte, les Chinois avaient évalué la durée de<br />

l’année avec une assez grande approximation, puisqu’ils l’estimaient à 366 jours, en second<br />

lieu qu’ils avaient recours à l’artifice des mois intercalaires pour rétablir l’accord entre<br />

l’année solaire et le calendrier lunaire. — Le Chou king met ce paragraphe dans la bouche de<br />

Yao s’adressant à Hi et à Ho ; il nous semble que c’est une modification relativement récente<br />

et que Se-ma Ts’ien nous présente le texte dans son intégrité en le laissant sous sa forme<br />

abrupte. Il n’est pas difficile en effet de reconnaître dans tout ce qui précède un vieux<br />

calendrier analogue au Hia siao tcheng qui se trouve dans les Rites de Tai l’aîné ou au Yue<br />

ling du Li ki ou au Che hiun kié du Tcheou chou ; ce vieux débris de l’antiquité a été<br />

incorporé dans la légende de Yao, mais devait former à l’origine un tout indépendant.<br />

01. (196) Le caractère [] employé par Se-ma Ts’ien est, d’après Kiang Cheng (H. T. K. K.,<br />

chap. CCCXC, p. 18 v°), la bonne leçon ; le caractère [] qui se trouve dans le Chou king n’y<br />

aurait été introduit que par l’édition de la période k’ai yuen (713-741).<br />

01. (197) Le texte de Se-ma Ts’ien est ici une traduction en caractères faciles d’une phrase en<br />

termes obscurs du Chou king. Il en sera souvent de même dans ce qui suit.

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