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Mémoires historiques, tome premier - Investigaciones Históricas ...

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SE-MA TS’IEN — <strong>Mémoires</strong> Historiques, <strong>tome</strong> <strong>premier</strong> 101<br />

« le gros doigt du pied chez les Giao-chi était largement écarté. Lorsqu’ils se<br />

tenaient debout en rapprochant leurs deux pieds l’un contre l’autre, les deux<br />

orteils se croisaient.<br />

Cette fable est répétée à satiété par les commentateurs chinois. Mais M. des Michels fait<br />

remarquer avec raison que les Annamites ne présentent point cette particularité<br />

physiologique ; il revient donc à la première orthographe et explique Kiao-tche comme<br />

signifiant « le point où les zones frontières des deux pays se joignent ». Cependant on pourra<br />

objecter que, si le sens de Kiao-tche est si simple, il est bien surprenant que les Chinois<br />

eux-mêmes ne l’aient pas aperçu et qu’ils aient eu recours, pour expliquer cette expression, à<br />

la légende des orteils écartés. C’est pourquoi certains auteurs ont pensé que Kiao-tche n’avait<br />

aucun sens et n’était qu’une transcription phonétique d’un nom indigène dont on pourrait<br />

peut-être retrouver la trace dans la Cattigara de Ptolémée et dans le nom de Kesho qui<br />

désignait récemment encore Hanoï (Richthofen, China, t. I, p. 510, n. 2).<br />

— Pour ma part, considérant que le Kiao-tche est appelé Nan-kiao = le Kiao du sud, dans le<br />

Chou king, je serais disposé à voir dans le mot kiao seul une transcription phonétique et à<br />

prendre le mot tche dans son sens ordinaire de « pays au pied d’une montagne » ; ainsi le<br />

Tonkin serait appelé soit le Kiao du sud, soit le pays de Kiao qui est au pied des montagnes.<br />

— On remarquera que les limites de l’empire de Tchoan-hiu sont portées beaucoup plus au<br />

sud que celles de l’empire de Hoang-ti (cf. p. 29 et 30) ; il est évident d’ailleurs que la<br />

légende ne repose ici sur aucun fondement réel.<br />

01. (151) Le Leou-cha ou « sables mouvants » est le nom que prend le désert de Gobi en<br />

dehors de la passe appelée Kia-yu-koan.<br />

01. (152) Le Hai wai king (partie du Chan hai king), cité par P’ei Yn, dit :<br />

« Dans la mer orientale on trouve une montagne qui s’appelle Tou-souo. Sur<br />

cette montagne est un grand pêcher (l’arbre P’an-mou dont il est ici parlé) qui a<br />

trois mille li de circonférence. Au nord-est est une porte qui s’appelle la porte<br />

des génies ; c’est là que se rassemblent les dix mille génies. L’empereur du ciel<br />

en a confié la garde aux hommes divins ; l’un de ceux-ci s’appelle Yu-tié ; ils<br />

passent en revue et gouvernent les dix mille génies. Si un génie fait du mal aux<br />

hommes, ils l’enchaînent avec des liens de roseau, tirent sur lui avec des arcs<br />

faits en bois de pêcher et le jettent en pâture au tigre.<br />

— Yu-tié a pour compagnon T’ou-yu. Ces deux personnages sont considérés aujourd’hui<br />

comme les divinités protectrices des portes (cf. China Review, vol. IX, p. 20 ; de Groot, Les<br />

fêtes annuelles à Emoui, trad. française, p. 597 et suiv.).<br />

01. (153) Le Che pen appelle ce personnage K’iong-che ; dans le système chronologique de<br />

Se-ma Ts’ien, ce fut l’ancêtre de l’empereur Choen.<br />

01. (154) Hoang-fou Mi dit que Tchoan-hiu mourut à l’âge de quatre-vingt-dix-huit ans, après<br />

avoir régné soixante-dix-huit années. — On montre la tombe de Tchoan-hiu au nord-est de la<br />

sous-préfecture de Hoa, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan (T’ong kien tsi lan, ch. I,<br />

p. 12 r°).<br />

01. (155) D’après Tchang Yen, Kao-yang et Kao-sin sont les noms des localités où fleurirent<br />

les empereurs Tchoan-hiu et K’ou. — La ville de Kao-yang était située dans la<br />

sous-préfecture de K’i , préfecture de K’ai-fong, province de Ho-nan ; le village de Kao-sin se<br />

trouve dans la sous-préfecture de Chang-k’ieou, préfecture de Koei té, province de Ho-nan<br />

(T’ong kien tsi lan, ch. I, p. 11 r° et 12 r°).<br />

— D’après Hoang-fou Mi, le nom personnel de l’empereur K’ou était Ts’iun.<br />

01. (156) Hoang-fou Mi : Il établit sa capitale à Po.

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