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Le général Rapatel au Ministre de la Guerre
(Arch. Guerre)
Alger, le 26 août 1836.
Le manque de bâtiments avait empêché de correspondre
avec Bône aussi exactement que cela aurait été désirable, et
il a fallu attendre pendant une semaine que les réparations
à faire au bateau à vapeur le Ramier fussent terminées pour
l'envoyer sur ce point d'où il est revenu hier dans la soirée.
Les nouvelles qu'il a apportées sont des plus satisfaisantes.
La tribu kabyle des Beni-Morné, placée dans les montagnes
au delà de Guelma, est venue faire sa soumission au bey qui
a aussi reçu la visite de plusieurs chefs puissants, entre autres
ceux des Nememchas, des Ouled Kriars et des Beni-Babar.
Ils se sont engagés à prendre parti pour nous dès que nous
marcherons sur Constantine.
L'événement le plus important survenu dans l'intervalle
des deux courriers a été la mort du brigand Bel Arbi qui
depuis quatre ans désolait les environs de Bône. Le 9
de ce
mois, à une heure après-midi, le commandant supérieur fut
prévenu par le cheick Kermiche que Bel Arbi accompagné
d'un de ses complices était dans la montagne à trois-quarts
de lieue de) la ville, qu'il les avait fait cerner et qu'il atten
dait du secours, vu que ces scélérats lui avaient déjà tué
deux hommes. Le commandant supérieur fît aussitôt partir
la gendarmerie et un détachement d'infanterie et de cava
lerie sous les ordres du chef de bataillon Boussogne. Bel
Arbi apercevant les Français voulut fuir, mais une décharge