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La deuxième faisant connaître la conduite honorable du
capitaine Blangini au moment où le commandant supérieur
est tombé sous les coups des assassins, le chiffre des malades
à Bougie et donne de nouveaux détails sur le naufrage de la
sandale maure de Ben Aribi.
Le guet-apens dont vous me rendez compte nécessite un
châtiment exemplaire : vous devez demander que les auteurs
soient livrés, et si les chefs des tribus voisines de Bougie s'y
refusaient, il y aurait lieu, en envoyant momentanément un
renfort dans cette place, de tirer une vengeance quelconque,
soit même de brûler quelque camp de Kabyles, qui se sont
constamment montrés nos ennemis. J'approuve l'envoi du
renfort que vous avez dirigé sur Bougie,
ainsi que le rem
placement provisoire du commandant Salomon de Musis par
le chef d'escadron d'artillerie Lapène. J'applaudis à la fer
meté de cet officier supérieur et aux mesures sages qu'il a
prises pour calmer l'exaspération naturelle de la garnison
et la contenir.
Le renfort que vous avez envoyé à Bougie remplace à point
les malades : ainsi pour venger l'atroce perfidie d'Amiziane,
il est indispensable que vous envoyiez un nouveau renfort
dans cette place.
La conduite du capitaine Blangini mérite des éloges; il
vons sera répondu aux propositions faites en sa faveur.
Quoique l'état sanitaire de la garnison ne donne pas d'in
quiétude,
il faut néanmoins que vous prescriviez toutes les
précautions nécessaires pour le rétablissement des malades
et pour maintenir les troupes en santé. Je me persuade que
vous ne négligerez rien pour atteindre ce but.
Il vous sera écrit en ce qui concerne l'échange des nau
fragés espagnols.