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dernier. Le gouvernement du roi s'est trouvé dans la situa
tion de ne plus pouvoir envoyer en Espagne les volontaires
des bataillons d'infanterie légère d'Afrique qui vous ont été
demandés.
J'ai donné des ordres par le télégraphe le 18 août, pour
faire rétrograder sur la colonie les détachements qui auraient
touché nos ports, et ceux qui se seraient trouvés en mer et
j'ai fait connaître à mon aide de camp que sa mission était
terminée.
J'ai l'espoir qu'aucun détachement n'était encore parti des
côtes d'Afrique; dans ce cas, il y aura moins d'inconvénient.
S'il y en avait en mer, ils rétrograderaient sur le port d'où
ils seraient partis. Donnez des ordres pour que les hommes
de ces détachements, soit qu'ils aient été embarqués, soit
qu'ils attendent des bâtiments pour les transporter, rentrent
à leur corps. Prescrivez les dispositions nécessaires pour que
cette opération ne cause aucune perturbation et que la disci
pline n'en souffre aucune atteinte. Vous y parviendrez en
faisant connaître aux militaires qui ont répondu à l'appel
qui leur a été fait,
que le gouvernement du roi les remercie
du zèle qu'ils ont montré, qu'il compte sur eux, dans le cas
où il devrait recourir à leur concours, qui, pour le moment,
n'est pas nécessaire. Donnez des ordres en même temps pour
que ces militaires n'éprouvent de la part de leurs officiers
aucune rigueur par suite des demandes qu'ils ont faites pour
passer en Espagne et cependant recommandez qu'ils soient
observés afin de prévenir toute cause de désordre qu'ils pour
raient provoquer.
Je compte à cet égard sur votre vigilance et sur votre
fermeté ainsi que sur celle des officiers des bataillons d'Afri
que et des généraux sous les ordres desquels ils se trouvent.