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tombé de cheval et se sauvant à pied, a laissé entre les mains
de nos chasseurs sa monture et son équipement.
Les nouvelles de l'ouest portent que l'ex-agha est sorti de
Miliana pour aller à la rencontre d'Abd el Kader qui vient
avec l'intention de tenter une levée de boucliers contre nous
dans la plaine, en y entraînant les tribus de l'Atlas, ainsi que
les Hadjoutes.
Ces derniers ont reçu en effet de sa part, à leur dernier
marché, trois mulets chargés de poudre : Abd el Kader mani
feste aussi l'intention de passer par Médéa pour aller à
Sebaou y installer Ben Sidi Saadi qu'il en a nommé bey.
C'est son khalifa qu'il a laissé dans la province d'Oran pour
y diriger les hostilités.
Dans tous les cas, l'Emir trouvera de l'opposition à ses
projets dans une partie de la population de Médéa et dans
'quelques tribus des environs où notre influence est encore
toujours exercée par Aouioua et les chefs du parti de notre
malheureux bey Mohamed.
Dans l'est d'Alger, il y a encore de la tranquillité,
en ee
sens que les Issers, sans se faire la guerre, ont toujours quel
ques démêlés avec les Amraouas et les Flissa, mais toutes les
tribus, de ce côté surtout, sont travaillées par les émissaires
d'Ahmed, bey de Constantine, qui leur envoie de la poudre
et les exhorte à se préparer à la guerre sainte qu'il va nous
faire, dit-il,
de concert avec Abd el Kader. J'ai dans le pays
des hommes à moi qui me tiendront au courant de tout ce
qui se tramera.
Un violent incendie s'est élevé dans la tribu des Beni-
Moussa; le feu est venu de la montagne et a consumé en
entier quatre fermes dans la plaine. Tout a été brûlé, habita
tions, meules de paille, grains,
etc.. Un incendie a éclaté
aussi dans une impasse de la ville d'Alger et aurait pu avoir
les suites les plus funestes sans les prompts secours portés
avec autant de courage que de dévouement par la direction
du port et des détachement du brick de l'Etat la Comète et
du bateau à vapeur le Fulton.