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nement du Boi ne pense pas que ces renforts soient néces
saires ; il croit que les moyens que M. le Maréchal a à sa
disposition sont suffisants, et il ne peut d'ailleurs lui être
envoyé d'autres troupes. Je désire même à cet égard que
vous donniez à M. le maréchal Clauzel les explications
nécessaires pour lui faire apprécier comment la chose a
été vue, comprise et considérée par le Gouvernement, afin
qu'il soit bien convaincu qu'il n'y a dans, cette circonstance
que conviction de notre part, et qu>: gutre le Gouverne
ment du Boi est dans l'obligation de rester, quant aux
dépenses, dans les limites qui lui sont imposées par les
lois de finances.
Soit que l'expédition de Constantine se fasse, soit qu'elle
ne se fasse pas, et M. le maréchal Clauzel restant en Afrique,
vous irez prendre sous ses ordres le commandement de la
province d'Oran et des troupes qui s'y trouvent. Mais si
par une circonstance quelconque, M. le maréchal était
obligé de cesser momentanément de remplir ses fonctions
de Gouverneur général, il vous est ordonné de prendre le
Gouvernement de nos possessions d'Afrique. Je préviens
M. le Maréchal que, ce cas se présentant, l'intention du Boi
est qu'il vous remette ce Gouvernement et qu'il vous donne
en même temps les instructions qui lui ont été adressées
jusqu'à ce jour. Vous agiriez alors conformément à ces
instructions et à mes lettres du 27 septembre dernier et
du 6 octubre courant dont vous trouverez ci-joint, copie, et
vous seriez par conséquent juge de l'opportunité de faire
ou de ne pas faire l'expédition de Constantine.
Le Boi compte sur votre dévouement et sur votre expé
rience pour le succès de la mission qui vous est confiée.
Veuillez m'accuser réception de cette lettre que vous com
muniquerez à M. le maréchal Clauzel et me rendre compte
de votre départ.