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des officiers jeunes et énergiques, pourvues de moyens de
transport bien organisés et portant avec elles 4 ou 5 jours
de vivres de plus qu'on ne suppose en avoir besoin.
La prévision d'une marche facile ne doit pas davantage
nous engager à nous charger de chariots et d'artillerie rou
lante. Une foule de circonstances peut nous engager à
changer de route; il faut toujours être prêt à pousser l'en
nemi dans toutes les directions, car c'est la défensive qui,
tournée en offensive, peut donner des résultats,
et à ces con
ditions, il vaut mieux se faire attaquer que d'attaquer. Bare-
ment,
on trouvera l'ennemi quand on le cherchera avec des
forces imposantes,
à moins qu'il ne vous attende dans un
lieu fort où vous êtes obligé de passer par la nature de vos
moyens de transport. Mais il pourra souvent attaquer dans
l'espoir qu'il pourra impunément harceler votre colonne
pendant plusieurs lieues comme cela est arrivé souvent.
C'est le moment de lui donner une leçon sévère et pour cela
il faut être légèrement équipé.
Il résulte des principes que je viens de poser et sur les
quels je suis revenu plusieurs fois parce qu'ils me paraissent
de la plus haute importance, que l'artillerie de montagne
doit jouer le premier et l'unique rôle dans cette guerre. On
ne saurait donc s'attacher trop à la bien constituer en maté
riel et en personnel. Les hommes qui la serviront doivent
être équipés comme des fantassins, souliers, guêtres, le sac
et la carabine. Ils doivent être choisis parmi les hommes les
plus lestes, les plus robustes et les meilleurs marcheurs.
Toutes les parties du matériel doivent être de première qua
lité parce que cette artillerie devant être presque toujours
traînée et non portée, le matériel est sujet à plus d'avaries.
Il faut, porter avec soi de quoi faire toutes les petites répa
rations journalières.
SUBSISTANCES
J'ai parlé des avantages de porter avec soi plus de subsis
tances que les prévisions des marches me semblent en exi
ger, mais je n'ai rien dit de leur qualité.