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de moitié. Ajoutez à cet avantage tous ceux que j'ai signalés
plus haut pour la sûreté des opérations et la conservation
des vivres.
COMPOSITION DES COLONNES D'EXPÉDITION
Dans toutes les guerres possibles, il faut jouer serré; mais
c'est surtout dans celles d'Afrique qu'on ne doit jamais
s'écarter de ce principe. Dans ce pays, l'ennemi, c'est toute
la population mâle, depuis i5 jusqu'à 60 ans. Tous les
hommes sont guerriers, tous sont exercés au maniement
du cheval et des armes; l'ennemi est donc partout et sou
vent lorsqu'il ne s'annonce nulle part,
on peut le lende
main être assailli par un rassemblement considérable. Il ne
faut donc jamais mettre eh campagne de colonnes qui ne
puissent pas lutter avec avantage, non seulement contre le
rassemblement connu, mais contre le rassemblement possi
ble. Toutefois, il y a des limites tracées; je ne dis pas seule
ment par l'effectif de nos forces, mais aussi par les ressour.
ces de la tactique. Une colonne de 2.000 hommes luttera
difficilement contre 6.000 Arabes;
à rester groupée;
son petit nombre la force
son petit nombre est facilement jugé par
chaque cavalier ennemi et il est impossible avec cette petite
force de faire cet étalage, de produire ces illusions d'opti
que qui produisent sur l'ennemi un si grand effet moial.
La petite colonne est bientôt enveloppée et forcée de com
battre par toutes les faces.
Multiplions les mêmes proportions par un même nombre,
3 par exemple;
nous aurons d'un côté 6.000 et de l'autre
18.000. On sera dans les mêmes proportions et pourtant
tout aura changé de face. Les 6.000 hommes de troupes ré
gulières battront
aisément, la cohue de 18.000 hommes,
parce que la tactique et l'organisation permettront à un
chef habile de diriger avec ensemble et harmonie vers un
but commun les 6.000 individualités pendant que le même
résultat est impossible à obtenir de la vaste confusion que
forme les 18.000 irréguliers. Les efforts de ceux-ci seront