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des preuves de sa prétendue sincérité, avait fait envoyer par
son neveu, le fils du défunt Oulid Raïbah, i4 bœufs à Bougie.
Cette démarche fut fort mal vue des Kabyles, et les M'zaïa
et les Fenaïa, tribus les plus puissantes de la contrée, le
menacèrent d'une forte amende. Il paraît que ce misérable
voulant se réconcilier avec ses coreligionnaires médita dès
lors l'attentat dont j'ai l'honneur de rendre compte à Votre
Excellence.
Dans la matinée du k,
un des cavaliers d'Amiziane se
rendit auprès du commandant supérieur pour l'inviter à une
entrevue avec le cheick qui déjà avait passé la So.rnmam à
son embouchure et se montrait dans la plaine avec une
soixantaine de cavaliers. Le commandant Salomôn relevait
à peine d'une indisposition assez grave qui l'avait retenu
plusieurs jours dans son lit,
il lui répugnait de descendre.
Il céda fatalement à la fin et engagea M. le sous-intendant
militaire qui Fournier, était dans ce moment avec lui à l'ac
compagner, il fit aussi appeler le caïd Médani. Son intention
était de ne pas dépasser la porte de la maison crénelée, mais
les Arabes ne voulurent pas venir jusque là,
ce qui le déter
mina à s'avancer vers une petite tour établie ces jours der
niers à l'extrémité de la coupure de la plaine près du rivage
de la mer.
Tout cela exigea des allées et des venues,
prète que de notre caïd Médani. Celui-ci, qui paraît avoir
fait preuve de beaucoup de sincérité dans cette malheureuse
affaire,
tant de l'inter
engagea plusieurs fois le commandant supérieur à
ne pas avancer, lui disant que l'air et les façons des Kabyles
ne lui annonçaient rien de bon. Les jours de l'infortuné
commandant étaient comptés. Cependant il laisse son escorte
de six chasseurs à cheval à une assez grande distance et
recommande au capitaine Blangini d'embusquer sa compa
gnie en arrière de la coupure, dans les broussailles adjacen
tes; il s'achemine ensuite vers la tour sans nulle défiance
avec l'interprète Taboni (l'un et l'autre à cheval), suivi du
caïd Médani et de MM. Fournier et Blangini. Amiziane s'était