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malgré la plus grande activité, souvent au moment du;' lé-
part, on n'a que des moyens insuffisants. 11 faut retarder
la marche ou partir avec trois ou quatre jours de vivres de
moins qu'il ne faudrait pour agir conformément aux néces
sités de la guerre et de la bonne tactique.!
Dans les marches, les mulets ou chameaux de louage
conduits par les gens du pays occupent un espace immense;
rien d'aussi difficile que d'y
mettre de l'ordre. Au passage
des rivières, les conducteurs insouciants laissent coucher
les chameaux et les mulets dans l'eau et les vivres sont
perdus ou avariés.
Souvent dans les défilés où ils ne peuvent pas être aussi
bien observés, ils jettent leurs charges. Mais cela arrive
surtout quand il survient le moindre danger sur le point
où se trouvent les équipages; alors le désordre est complet
et les pertes sont immenses.
S'agit-il de faire transporter des blessés ou des malades ?
C'est bien un autre embarras. Les conducteurs arabes mal
traitent des soldats trop faibles pour se venger; ils font
courir le chameau pour faire tomber le soldat et,
quand il
est tombé, ils le laissent là. Pour éviter des inconvénients
si graves, on augmente la garde des équipages et l'on affai
blit ainsi les colonnes qui doivent combattre.
Dans cet ordre d'idées, j'estime qu'il faut renoncer aux
transport de louage et avoir 80 à 100 mulets par 1.000 hom
mes. Ces mulets devraient être organisés militairement par
brigades, divisions et bataillons, conduits et commandés
par un nombresuffisant
d'officiers, sous-officiers et soldats
du train des équipages, lesquels étant armés n'auraient
plus besoin que d'un très petit nombre d'hommes pour les
aider à garder le convoi. Avec cette organisation,
toutes les
opérations deviennent faciles et sûres. Le général ne sera
plus paralysé par les subsistances; il pourra,
s'en présente,
de l'ennemi,
si l'occasion
consacrer deux ou trois jours à la poursuite
quelle que soit la direction dans laquelle il se
retire. Il ne sera pas comme aujourd'hui irrévocablement
attaché à un itinéraire. Si, dans ses prévisions, il doit faire