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ger à se soumettre et à venir commercer avec Tlemcen.
Je ne resterai à Bachgoun que le temps nécessaire pour
organiser mon convoi. Je ne puis y faire vivre ma cavalerie
et mes nombreux transports qu'en allant fourrager au loin.
Il faut y mettre beaucoup de précaution pour qu'il n'arrive
pas d'accident.
Je ne puis non plus vivre à Tlemcen; il faut donc de toute
nécessité rentrer à Oran. Je compte traverser les montagnes
du Beni-Hamer pour châtier ces tribus rebelles. Bentré à
Oran, il faudra du repos aux troupes pendant les plus gran
des chaleurs. Je n'aurais donc rien à faire de quelques
temps, ce sera le cas de laisser le commandement au général
Létang qui sera sans doute arrivé et d'aller visiter Alger,
afin de pouvoir, avec connaissance de cause, dire au Gou
vernement et aux Chambres mon opinion sur la colonie.
Beconnaissant qu'il était nécessaire, pour donner suite aux
affaires pendantes à Oran, d'y
laisser l'homme qui les avait
commencées, j'ai prié le général d'Arlanges de continuer
et je le laisse jouir des indemnités qui y sont attachées.
Vous jugerez, Monsieur Ie Maréchal,
si vous devez m'accor-
der des frais de représentation. En attendant, je représente
comme je le dois et quelle que soit votre décision, je serai
toujours satisfait.
Il paraît qu'Abd el Kader s'est retiré vers le Maroc parce
que les tribus ont mal répondu à son appel. Elles voient que
nous sommes bien décidés à nous battre,
qu'elles n'ont à
gagner que des coups; cela les dégoûte. Elles sont d'ailleurs
fort malheureuses pour la plupart. Obligées de fuir avec
leurs troupeaux, elles se sont entassées vers Trara et Ne-
droma où l'on ne les souffre qu'avec peine et mauvais trai
tements. Elles sont donc fort dégoûtées de la guerre et je
m'attends à quelques ouvertures. Un marabout kabyle a
demandé une entrevue à Mustapha pour aujourd'hui sur
une montagne où l'on doit allumer du feu. Nous verrons.
Je suis très convaincu que l'on peut soumettre le pays,
pour un temps du moins, avec beaucoup d'activité et de
dépenses; mais je ne crois pas du tout que l'on soit récom-