209837 T 2.pdf

— — 533
protégées par l'autre partie et j'exciterai les Couloughlis à
se pourvoir abondamment de subsistances. Ces opérations
me conduiront jusqu'à la mi-juillet et je compte être de
retour à Oran du i5 au 20 de ce mois.
Là, Monsieur le Maréchal, je considérerai ma mission
comme finie et je vous supplie de m'autoriser à rentrer par
le premier bateau à vapeur qui se présentera. J'ai en France
des intérêts et des affections qui ne me permettent pas de
rester en Afrique. Si le pays était en danger, s'il s'agissait
d'une grande guerre européenne, je sacrifierais tout. Mais
ici il n'y a que des intérêts très secondaires (s'il y a des inté
rêts);
assez d'autres brigueront mon commandement.
30
Le général Bugeaud au Ministre de la Guerre
(Arch. Guerre)
Tlemcen, le 24 juin 1836.
l'arrivé à Tlemcen après 6 jours de marche. Ce serait de
petites journées pour l'Europe; elles sont assez fortes pour
l'Afrique, avec les chaleurs actuelles. La marche de la Tafna
à Oran m'avait appris de reste qu'il fallait conduire les
troupes avec une extrême sagesse si l'on ne voulait perdre
en 5 ou 6 jours de route autant d'hommes que dans une
bataille. J'ai donc pris toutes les précautions imaginables et
possibles à Oran,
en ce qui touche les vivres et les trans
ports. J'ai' fait des haltes fréquentes. Partout où il y avait