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d'augmenter notre cavalerie, ces achats sont politiques,
parce qu'ils servent à entretenir des relations avec des tri
bus qui paraissent n'attendre que l'humiliation d'Abd el
Kader pour venir à nous. J'espère, Monsieur le Maréchal,
que vous voudrez bien ratifier cette mesure.
Il en est une autre que je n'ai pas osé prendre sur moi
bien qu'elle soit juste et nécessaire, ce serait de donner une
ration de fourrage pour deux compagnies d'infanterie, afin
de nourrir un mulet de division. On donne aux officiers et
soldats qui entrent en campagne des vivres pour huit jours
(ce qui est, à mon avis, beaucoup trop,
s'y
mais il faut bien
résigner jusqu'à ce que nous ayons un équipage de
mulets). Comment les officiers pourraient-ils porter cette.
masse de vivres et se trouver en arrivant en présence de
l'ennemi assez dispos pour y jouer un rôle énergique. La
fatigue dont ils seraient accablés pourrait nuire beaucoup
au combat. Je soumets cette considération à votre expé
rience et à votre sollicitude pour le bien-être des troupes.
A présent, Monsieur le Maréchal, permettez-moi, puis
que j'en ai le temps,
de vous Soumettre quelques réflexions
sur le détachement de la Tafna et Tlemcen et sur le système
à suivre pour dominer la province d'Oran, de manière à
espérer enfin quelques résultats.
Selon le rapport qui est au Moniteur, le poste de la Tafna
aurait été établi pour avoir des communications régulières
avec Tlemcen. Une fortification propre à mettre à l'abri de
tout danger 3oo hommes devait assurer ce résultat de la
communication régulière. 3.ooo hommes se sont rendus à la
Tafna pour y faire ce petit établissement. Si 3oo hommes
pouvaient assurer la communication régulière, 3.ooo le pou
vaient bien davantage. Cependant ces 3.ooo hommes ont
été bloqués ils ont poussé une reconnaissance de
i.5oo hommes qui a été ramenée avec une perte considéra
ble. D'après ces faits, il paraît bien évident que le petit
poste de la Tafna, fûl-il triple, ne peut assurer la commu
nication régulière avec Tlemcen. Pour porter d'un point à,
l'autre avec sûreté des vivres, des nouvelles,
une simple