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ne dépendre pas des habitants du pays, de pouvoir se por
ter partout avec légèreté pour suivre l'ennemi sur tous les
points où il se retire, et ne pas charger les soldats comme
on le fait, de manière à les rendre impropres au rude métier
qui leur est réservé, sur un sol aussi âpre et sous un climat
aussi brûlant. Il y a vraiment de la barbarie (je dirais pres
que que c'est un crime de lèse-nation) de les charger de 7 à
8 jours de vivres, 60 cartouches, chemises, souliers, mar
mites, etc., etc. succombent sous un Beaucoup tel poids et
les plus forts ont besoin d'être conduits avec une lenteur
telle, qu'il est impossible de faire de ces mouvements rapi
des, qui seuls peuvent donner des succès. Des mulets mili
tairement organisés me paraissent être la meilleure base de
la guerre en Afrique. J'ai calculé qu'il en faudrait 80 par
1.000 hommes; ils porteraient 10.000 rations. Les soldats
auraient dans les petits sacs une réserve de 4 jours; ce
seraient donc i4 jours de vivres,
ce qui est très suffisant
pour les campagnes que l'on peut faire dans ce pays, car
elles doivent être de courte durée,
tous ses soldats.
Avec les transports du pays, on risque,
si l'on ne veut perdre
dans une affaire un
peu vive, de perdre ses vivres et ses transports pour les
blessés. Le 12, mes équipages ayant été attaqués, plusieurs
des
conducteurs de chameaux et de mulets s'empressèrent
de jeter leur charges. 11 fallait déployer beaucoup d'énergie
et d'activité pour les leur faire reprendre; heureusement,
rien n'a été perdu.
Si l'on veut continuer l'occupation de l'Afrique, il faut
prendre les moyens nécessaires pour réussir et ce sera faire
de l'économie d'hommes et d'argent. Ce sont les demi-
moyens qui ruinent,
puisque, s'il est vrai qu'on dépense
un peu moins, on dépense en pure perte; il vaut mieux
dépenser et avoir des résultats. D'ailleurs, il se trouvera
qu'en faisant les choses largement,
dépensé,
tats que l'on
on aura au total moins
car on aura obtenu en deux ou trois ans des résul
n'obtiendra pas en vingt ans, si l'on continue
ce système de parcimonie et de demi-moyens. Il faut être