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Le général Bugeaud au général d'Arlanges
(Arch. Guerre)
Camp de la Tafna, le 11 juin 1836.
Les renseignements que vous me donnez sur Abd el Kader
viennent me conforter dans le projet que j'ai de marcher
sur Oran pour y rallier la cavalerie française et arabe. La
seule modification que j'apporte dans mes dispositions, c'est
de me donner quatre jours pour me rendre à Bridia, parce
que les trois journées seraient déjà trop fortes et que, pou
vant me battre en route, je puis être retardé, ayant d'ail
leurs le projet de poursuivre- Abd el Kader,
si je le bats.
D'après- cela, la cavalerie ne doit faire que le i5 ce qui était
prescrit pour le i4.
Je ne parle plus des vivres à me transporter par les
mulets, puisque les mulets sont embarqués,
valerie prenne pour cinq jours de vivres.
mais que la ca
A présent, mon cher général, je vais répondre à la partie
de votre lettre relative à votre commandement.
Je ne crois pas le moins du monde qu'on ait eu l'inten-,
tion de vous humilier. Cela n'est pas possible, d'après la
manière dont j'ai entendu parler de vous par le Ministre
de la Guerre et par le maréchal Clauzel. Quant à ce qui me
concerne, je suis aussi loin que possible d'une pareille
intention; si j'ai écrit au colonel Barthélémy pour les trois
gendarmes, c'est parce que vous aviez manifesté l'intention
de partir d'Oran le plus tôt possible et que d'ailleurs l'objet
était de si peu d'importance qu'il ne valait pas la peine de
vous en casser la tête.