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La général Bugeaud au Ministre de la Guerre
(Arch. Gouv Gén. E*7)
La Tafna, le 7 juin 1836.
J'arrivai hier soir de ma personne, mes troupes débar
quant ce matin. Les
23°
et 44e
étaient arrivés depuis le 5.
J'ai trouvé le camp assez bien pourvu en vivres, mais
très mal en moyens de transports. Il n'y a que 24 mulets
de bât; ainsi, malgré mon vif désir de ne pas traîner de
charrettes, je serai forcé de le faire. J'en demande même
d'autres à Oran, à défaut de mulets dont on n'a pas, à ce
qu'il paraît. Je demande aussi des chevaux pour moi et,
pour les officiers supérieurs des troupes arrivantes, des
bidons pour le 62e, des objets d'ambulance, des moyens
pour réparer les charrettes, etc..
Les chevaux du train et de l'artillerie sont en très mau
vais état. Il y en a de morveux, d'autres ont le farcin et
pourtant il faut qu'ils marchent. Je me porterai en avant
sur Tlemcen aussitôt que j'aurai,
non pas les moyens
nécessaires (je ne l'espère pas en ce qui touche les trans
ports), mais enfin quand j'aurai ce qu'il est possible
d'avoir.
Comme je n'ai pas l'espoir de trouver des vivres à Tlem
cen, il est probable que j'y resterai peu cette fois, à moins
que des succès importants ne missent des tribus à notre
disposition.
Lors même que je me déciderais à évacuer la Tafna, je
ne le pourrais en ce moment,
car je ne puis me ravitailler
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