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ser un fugitif ? Qui viendrait en suppliant réclamer la pro
tection de son illustre drapeau P Le faire serait heurter tou
tes les règles, à moins qu'il ne vînt demander des secours
et qu'on les lui prêtât; mais celui qui vient supplier ne peut
être repoussé et ne doit pas l'être.
« En un mot, nous observons la teneur des traités de
paix, de bonne harmonie et d'égards qui existent entre les
deux gouvernements ».
Demande : « S. M. n'accueillera pas le renouvellement
des mauvais traitements et du scandale odieux qui ont eu
lieu, de prisonniers français envoyés à S. M. par les rebelles
à notre autorité et promenés en spectacle au milieu des
injures dans les marchés et à travers les tribus ».
Réponse : Ceci est une imposture manifeste ou une ruse
maligne inventée à plaisir par la malveillance pour troubler
la bonne harmonie qui subsiste si heureusement entre nous
et pour souffler le feu de la discorde. Elle voudrait, en exci
tant un conflit entre nous, se mettre à l'abri et s'établir,
tranquille observatrice de nos démêlés; mais s'il plaît à Dieu,
elle ne réussira pas dans ses desseins.
Celui qui vous a fait le rapport que l'on ait injurié de vos
prisonniers et qu'ils aient été la risée de qui que ce soit est
un trompeur qui ne cherche qu'à brouiller les deux gou
vernements et à les indisposer l'un contre l'autre.
Des Français se sont présentés, il est vrai, à S. M., S. M.
les a accueillis, bien traités et les a laissés en liberté. Ils se
sont fait ensuite mahométans sans y être ni contraints, ni
forcés et se sont retirés sans que nous sachions ce- qu'ils
sont devenus,
s'ils sont retournés chez vous ou non. Quel
avantage avons-nous à espérer de leur apostasie ?
Il s'est trouvé avec eux une chrétienne qui a témoigné le
désir de regagner sa patrie. S. M. l'a envoyée immédiate
ment au consul en vertu des traités cimentés entre les ancê
tres de S. M. et ceux de votre souverain,
religieuse observatrice, sans permettre qu'il y
moindre innovation ».
dont S. M. est
soit fait la