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Ce matin, nous fumes escortés par 5oo de nos cavaliers
qui furent joints en marchant par de nombreux détache
ments et, en approchant de notre campement établi à une
lieue en avant de Ksar, nous trouvâmes la hauteur couron
née de 3.ooo hommes de cavalerie et de 5 à 6.000 d'infante
rie. Quand il fallut traverser cette foule indisciplinée et
iirant sur nous, la plus insigne confusion se mit partout.
Les caïds tout troublés né pouvaient empêcher le désordre
ni ces manifestations très hostiles; ils ne parvinrent à me
préserver, ainsi que M. Delaporte, qu'en nous maintenant à
grand peine au milieu d'eux sous leurs étendards. Je savais
bien qu'ils répondaient de nous sur leurs têtes; mais nous
étions assaillis par cette foule de plus de dix mille hommes
qui, sous prétexte de tirer dans les jambes de nos chevaux,
nous lâchaient leurs coups de fusil dans la figure. Mon
domestique a eu la face toute brûlée. J'étais tellement irrité
que j'ai eu vingt fois ma main sur mes pistolets ou sur
mon sabre, mais je me rappelais le but de ma mission et
je me considérais comme un vrai martyr de mes instructions
et des recommandations du roi. J'aurai eu à faire preuve de
plus de prudence et de modération dans cette route que je
ne devrai en déployer à Méquinez.
Il y a une heure que Mohamed ben Abdelmalek, com
mandant en chef la cavalerie impériale,
quinez envoyé par l'empereur,
est arrivé de Mé
pour me complimenter et
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escorter dans mon voyage. Je maudis ces honneurs et ces
distinctions militaires hors de toute proportion avec ce qui
s'est fait aux précédentes missions et dont le but est évident
puisque toutes ces populations armées ont fait pour la plu
part 6 et 7 journées de marche pour se trouver sur ma
route,
ce que j'ai vu très positivement, quoique les gou
verneurs et les caïds me répètent sans cesse que ce sont les
gens du pays que je traverse,
prévenus seulement le matin
même et qui me sont présentés comme la preuve du cas
tout particulier que l'empereur fait du roi des Français et
de son désir, en fêtant son envoyé, de
harmonie entre les deux pays.
maintenir la bonne
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