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le départ très prochain de la frégate qui va se ravitailler à
Toulon,
j'ajoutai que j'étais content de ce qu'il venait de
me dire des dispositions de son maître et que, pour préve
nir de trop promptes démarches de la pari de nos troupes
ou quelques malentendus sur la frontière, j'allais envoyer
un des vaisseaux qui m'avaient accompagné porter ces as
surances aux généraux qui commandent notre escadre à
l'embouchure de la Tafna et nos troupes dans la province
d'Oran.
J'ai également fait répandre cette nouvelle parmi les
consuls. Voici ce qui m'y a porté. Depuis mon arrivée ici,
le consul d'Angleterre ayant eu pour quelques affaires une
comjmunication avec le pacha,
celui-ci chercha à Savoir
quelle part l'Angleterre prenait à tout ce qui se passait
entre le Maroc et la France. Le consul doit avoir répondu
que l'union de la France et de l'Angleterre était intime
pour le maintien de la paix en Europe et le repos du monde,
mais que l'Angleterre ne se mêlait pas de tout ce que fai
sait la France dans l'Algérie. Peu confiant cependant dans
les démarches du consul anglais,
j'ai pris le soin de main
tenir l'impression qu'il a ressentie et qui a été générale,
même à Gibralter, de la vigueur avec laquelle notre cabinet
a décidé l'envoi de renforts imposants à la Tafna, de la
promptitude de leur arrivée et de la volonté fermement ex
primée à la tribune par V. E. d'assurer notre domination
dans la Bégence.
J'ai pu avec d'autant moins d'inconvénients parler de la
détermination formelle de notre Gouvernement d'obtenir
satisfaction de l'empereur ou de se la faire par soi-même,
que l'empereur et ses ministres sont très intimidés et très
inquiets. Les consuls seuls pourraient affaiblir ces impres
sions et c'est pour prévenir de semblables insinuations de
leur part que je
militaire que diplomatique.
conserve à ma mission un caractère plus