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vaisseaux et l'annonce de ma mission auprès de l'empe
reur.
Je trouve de la part de M. Méchain le concours le plus
complet pour assurer la marche de ma mission.
Le lieutenant-colonel de La Rue
au Ministre des Affaires Etrangères
(Arch. Guerre)
Tanger, le 11 juillet 1836.
Malgré la lettre de M. Méchain à l'empereur et nos dé
marches auprès du pacha de Tanger, il me sera impossible
de me soustraire au cérémonial habituel sur la route et à
Méquinez où l'empereur s'est hâté de se rendre pour me
recevoir. Contre tous les antécédents et pour mieux témoi
gner de ses dispositions envers la France, il n'a pas attendu
que je fusse arrivé à Tanger pour donner les ordres néces
saires à mon voyage. On sait ici que tout le Maroc est mis
en mouvement par les ordres de l'empereur pour faire trou
ver le plus de tribus possibles sur ma route. C'est une dé
monstration qu'il fait pour répondre aux nôtres et qu'il
croit utile à sa politique. Nos raisonnements et nos démar
ches n'y peuvent donc rien changer et je me vois forcé
d'en subir les conséquences onéreuses. Le fils du pacha de
Tanger a reçu l'ordre de l'empereur de m'accompagner et
de commander mon escorte. Il se montre peu rassuré de