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Luce entre autres est en ce moment à découvert de plus de
5oo.ooo francs.
Le commerce avec le Maroc a pris depuis trois ans un
accroissement rapide et supérieur à celui des Anglais sur ce
point. De 7 à 8 millions, les exportations se sont élevées l'an
née dernière à plus de 20 millions. La majeure partie des
cargaisons est acquittée en numéraire.
Les principales marchandises qu'on exporte sont la laine
surge et les peaux de chèvre, puis de la gomme, de la cire
jaune, des dents d'éléphant et de l'huile d'olive.
On peut évaluer la quantité de laine qui s'exporte annuel
lement de Maroc à 5o à 55.000 quintaux.
La quantité de peaux de chèvre est de- 120 à i/jo.ooo dou
zaines.
L'attention du ministre a déjà été appelée sur une question
que je dois soumettre de nouveau à V. E.
Outre le droit fixe de 3 francs par quintal que paient les
laines à leur sortie de Maroc,
cet article est assujetti à un
surcroît de droits qui se paient en poudre à canon. Ce droit
qui a été mis au moment de la rupture avec Naples a été
maintenu depuis et varie suivant le caprice de pachas. C'est
3 livres de poudre à Tanger et Tétouan, 2 livres à Mogador
et Sali et 1 livre 1/2 à Mazagan.
Notre législation sur la sortie de la poudre et les risques
de tout genre auxquels l'acquittement de ce droit expose
nos négociants les ont portés à me prier d'en obtenir de
l'empereur la remise ou la conversion en argent, même du
double de la valeur de la poudre. Je ne suis point autorisé
par mes instructions à m'occuper des intérêts commer
ciaux; j'en parlerai donc seulement à M. Méchain; mais, si
V. E. croit que cette question qui se rattache à des consi
dérations politiques peut faire l'objet d'une de mes récla
mations au ministre que l'empereur désignera pour traiter
avec moi, je la prie de me donner ses ordres à cet égard.
Ces envois de poudre présentent de graves et de nom
breux inconvénients. Sortant de Marseille, ils sont suspec
tés d'être faits par don Carlos et exposés comme tels à être