26.06.2013 Views

209837 T 2.pdf

209837 T 2.pdf

209837 T 2.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— — 459<br />

par ordre de Benhamri avaient payé à ce prix l'imprudence<br />

de l'avoir reçu,<br />

elles s'étaient avancées jusqu'à la vue<br />

d'Oran et en avaient provoqué la garnison française.<br />

Le vice-consul du roi à Tanger avait déjà reçu l'ordre<br />

de porter de nouvelles plaintes à l'empereur de Maroc el<br />

d'exiger la retraite immédiate de Benhamri. Mais il était à<br />

craindre que la cour de Fez n'éludât cette réclamation, et<br />

d'ailleurs il importait que la question de Tlemcen fût enfin<br />

décidée conformément à nos droits.<br />

Telles furent les considérations qui, sur la fin de i83i,<br />

déterminèrent l'envoi de M. le comte de Mornay au Maroc,<br />

avec mission de réclamer de l'empereur, outre l'évacuation<br />

de la partie du beylick d'Oran envahie par ses troupes, une<br />

renonciation formelle de sa part à toute espèce de préten<br />

tions sur le territoire de la régence d'Alger.<br />

Accueilli au Maroc et notamment à la cour de Fez avec<br />

des distinctions el des honneurs inusités, M. de Mornay<br />

obtint satisfaclion sur les griefs dont il avait été chargé<br />

d'être l'organe. L'Emir de Maroc,<br />

par une lettre<br />

adress<br />

..au<br />

roi, en avril i83a, et dans laquelle il désavouait hautement<br />

la conduite de Benhamri, déclara qu'il le rappelait et prit<br />

l'engagement de s'abstenir désormais de tout acte d'auto<br />

rité dans la province de Tlemcen. Il est à remarquer toute<br />

fois que l'empereur se réservait d'agir différemment dans<br />

le cas où la France elle-même se trouverait hors d'état d'y<br />

maintenir sa domination. Quoiqu'il en soit, le beylick<br />

d'Oran fut évacué par les Marocains et l'on put espérer que<br />

fidèle à ses promesses, l'empereur éviterait d'intervenir<br />

dans les affaires intérieures de la Régence. Mais cet espoir<br />

ne tarda pas à s'évanouir et nous acquîmes bientôt la<br />

preuve-<br />

que l'empereur n'avait fait qu'ajourner ses vues.<br />

En effet, dès le mois de janvier i833,<br />

nous apprîmes qu'à<br />

Mediah et à Meliana, des schérifs exerçaient l'autorité au<br />

nom de ce prince, souverain, disaient-ils, de toutes les<br />

populatioris qui habitent entre Bône et Oran. Nous sûmes<br />

aussi que la cour de Fez, tout en continuant d'affecter à<br />

notre égard le langage et les dehors de l'amitié, travaillait

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!