209837 T 2.pdf

— — 448
été présent à aucun combat, ni n'y a été engagé, ni n'a
commis de pillage, et dernièrement nous en avons reçu la
nouvelle, après vous avoir envoyé la première réponse, ce
dont je ne doutais nullement, parce que précédemment, à
plusieurs reprises,
nous avions envoyé à tous les gouver
neurs de cette partie de notre empire des ordres pour que
personne ne sortît des. limites de son territoire et n'avançât
en force hors de ses limites,
à des paroles;
afin de ne pas donner matière
et jusqu'aux Arabes qui autrefois descen
daient dans ces contrées pour y faire paître leurs troupeaux,
et qui s'avançaient même jusque dessous les murailles de
leurs villes, à qui nous avons défendu de le faire cette
année,
afin d'éviter toutes discussions, et -à qui nous avons
ordonné de se tenir dans leur pays et de ne pas en bouger,
et cela afin de fuir toute occasion qui donnerait matière à
des paroles.
Eu égard à ce qui existe entre nous et votre nation,
d'après ce qui est spécifié par les traités de paix et pour le
maintien de leur exécution; eu égard à ce que votre nation
est auprès de nous beaucoup plus considérée que les autres
nations; il est certain qu'aucun de ceux qui obéissent à vos
ordres ne se hasardera à sortir de son territoire sans en
avoir obtenu une permission, surtout après les défenses
réitérées qui en ont été faites. S'il y a quelqu'un qui y ait
contrevenu,
ce ne peut être que des gens des montagnes
inexpugnables et qui sont toujours en garde contre les em
bûches. Mais nous ne nous mêlons pas des affaires de ces
gens-là, car, comme vous ne l'ignorez pas, ces peuples des
frontières sont des rebelles, indécis du parti qu'ils doivent
prendre entre les deux gouvernements et qui ne sont ni de
l'un,
ni de l'autre.
Quant au maintien des traités,
cela nous importe plus
qu'à tout autre parce que notre religion nous y oblige; là-
dessus nous n'avons rien à vous reprocher hors ce -jui est
arrivé à nos négociants de Fez, dont les biens ont été pillés
à Tlemcen et qui ont éprouvé beaucoup de dommages,
nonobstant le maintien des traités de paix, et qu'il ?oit à