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Quelques-unes n'ont pas répondu.
Oulad Sid'Mesroud, près de l'Oued al Inala,
ont envoyé
un cheval en présent à Ibrahim : Ne nous comptez pas,
ont-ils dit, parmi les ennemis des Français; quand ils vien
dront, nous serons pour eux ». Ils ont provisoirement rap
proché leurs blés des Douairs et des Smélas; ils amènent
des chevaux et des bestiaux au marché d'Oran.
Kaddour Ben Daoud ajoute : « Dès que M. le Maréchal
aura paru, les difficultés s'aplaniront d'elles-mêmes; il
sera étonné du- nombre d'Arabes qui marchera devant lui;
il ira à Mascara sans coup férir. Qu'il ait seulement une en
trevue avec Mustapha Ben Ismaïl de Tlemcen,
livreront eux-mêmes Abd el Kader ...
et les Arabes
Un cheick puissant, voisin du désert, écrit : Vous nous
parlez des Français. Qu'ils viennent donc à Mascara; nous
croirons en eux et nous combattrons Abd el Kader ».
Il faut faire; il faut paraître, dit Ben Daoud. Le moment
est favorable; la culture occupe les tribus éloignées. Si les
Français ne profitent pas de ce moment, ils auront tort
pour eux et feront une chose mauvaise pour nous.
Si le Gouvernement ne Voulait pas venir à Oran, qu'il
nous donne seulement 4-ooo hommes. Nous laisserons nos
femmes, nos enfants,
nos bestiaux à Oran. Nous marche
rons les premiers; les Français n'auront pas un coup de
fusil à tirer et, s'ils le veulent, ils nous laisseront seuls à
Mascara. Que demandons-nous, dit-il,
ce n'est pas des pen
sions, c'est de combattre avec eux, sous leurs yeux, pour
leurs intérêts et pour les nôtres ?
Puis, s'animant par degré, il a ajouté avec une vivacité
et une expression qu'on trouve rarement chez les Arabes :
M. le Maréchal craint que l'eau ne lui manque : nous
savons où il y a de l'eau, nous le lui ferons voir; de n'avoir
pas de vivres : qu'il prenne nos bestiaux sans les payer; de
n'avoir pas de transport : nous avons aujourd'hui 900 cha
meaux à sa disposition;
s'il en faut plus, nous irons les
prendre, nous les amènerons, nous dirons, voilà, ils sont à